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 Jardin secret

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Auteur Message
Illya 'Anaikh
Lueur d'Espoir
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Illya 'Anaikh

Masculin

Inscrit(e) le : 17/09/2008
Âge : 32
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ABSENT
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Localisation RP : Aucune
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Capacité Spé. : Inconnue
Double-Compte : Aucun

Informations Personnage
Age: Inconnu
Animal: Aucun
Pouvoirs & Armes:
Jardin secret Vide
MessageSujet: Jardin secret   Jardin secret EmptySam 21 Fév 2009 - 13:17

Oyé! Oyé! Bonnes gens! Je ne serai point long, vous me savez prosaïque. Plus que de longs discours, que de grands mots, que d'immenses présomptions, laissez-vous emporter par une plume secrète que l'infortune frappe et qui livre ici une part infime du jardin chimérique que ses rêves ont formé:

L’apprentissage du rêve :

Lorsque dans l’or du ciel l’aurore paraît immense,
Et allonge à l’Orient ses parures d’encens,
Oh ! Les eaux de Neptune, couronnée de blancheurs,
Vont s’écraser aux roches des sanglots et des pleurs ;
Mon cœur s’en va au vent qui souffle sur la mer ;
Des rayons du soleil, s’éteignant au vesper,
Il poursuit de sa course les rapides vents de paix.
Dans une douce brise, soupçon d’éternité,
Mes mains se tendent en vain aux cimes flamboyantes,
On voit luire au lointain sur l’onde scintillante,
Les rumeurs éclatantes des jardins d’Hespérides.
Ô vous temples divins ! O villages des Sylphides !
Ô tous les vieux frontons si chers à mon souvenir,
Oh ! Reverrai-je un jour vos façades blanchir,
Et sous l’enivrement d’avoir vaincu la mort,
Vos toits célestes verdir et affronter le sort ?
Serez-vous comme avant, si fier et si puissant ?
Et dresserez-vous encore sur les monts décadents,
Le fait de vos clochers s’élançant vers le ciel ?
Oh ! Entendrai-je encore leur Tout-Puissant appel,
Lorsqu’au zénith clair, le soleil brille en flamme,
Et émeut de son air tout les cœurs et les âmes ?

Mais la mémoire du temps brille au firmament,
Et les hommes ne savent plus lire les cieux brillants ;
C’est la médiocrité qui par leur peau transpire.
Ils ont fondés les bases de leurs vastes empires,
Sur l’ignoble abandon des valeurs ancestrales,
Et la fuite enhardie des églises claustrales !
L’oubli a transpercé les cathédrales humaines,
On a vendu les saints aux fauves des arènes,
Le crucifix sacré aux bûcherons maudit,
Et l’argent du Seigneur aux complices de Satan !
On a conduit le Pape aux temples interdits,
Et la puissante Athènes aux abîmes du temps ;
Le Sacré à des fers, le Saint est enchaîné,
Les libertins ont pris la tour des dieux ailés !
Aux bâtisses noirâtres de l’enseignement,
Les âcres pédagogues honorent leur serment.
Ils ânonnent en cadence un flot d’iniquités,
Bien fièrement dressés sur leur petit trépied :

« Platon n’est jamais plus qu’une relique du passé,
Hugo un charlatan qu’il vous faut répudier ;
Un et un font deux, et deux et deux font bien quatre,
Voici votre cantate, voici toutes vos chartres !
Entamez, mécréants, l’hymne mathématiques ;
Voici l’hégémonie des leçons de physiques !
Cessez vos rêveries, devenez infidèles,
Croyez en la science et puis dans le scalpel !
Louez les feux du ciel descendu des nuées,
La destruction barbare de l’humanité ;
La faim des hommes grandit avec leur folie,
Et justifie les moyens de leurs incuries.
Devenez votre maître, devenez votre dieu !
Vendez votre âme aux puits des sciences interdites,
Votre cœur aux cavernes des horreurs implicites ;
Elevez votre cœur au-delà des beaux cieux !
Soyez rampants et vils, iniques et puis méchants !
Léchez les bottes impies de ceux qui sont puissants ;
Soyez, ô imbéciles, sur cette vaine terre,
Les pantins sentencieux des savants du mystère ! »

Ainsi parle aux élèves les professeurs amers.
Mais les rêveurs trépassent de leurs mines austères,
Ils veulent apprendre à vivre selon l’heure du soleil,
Se lever aux rivières, se coucher aux merveilles !
Ils ne désirent qu’ouïr les matins de grands vents,
Le zéphyr murmurer et s’épancher au temps,
Les anciennes bâtisses s’épandre au flot de l’air,
Et les ondes glaciales s’hérisser de rempart !
La misère de ses soins n’épargnent point leurs parts ;
Leurs tripes se retournent lorsque des hautes montagnes,
Les tempêtes font rages et vagissent dans les âmes ;
Ce sont leur corps aimant qui vibrent aux tragédies,
Aux autels désertés des églises noircies !
Ils pleurent aux vieux tombeaux que l’oubli a laissés,
Leurs sens les emportent aux hommes les plus blessés.
Ils sont le sang nouveau des ruines du sanglot,
Les puissantes légions des forces du renouveau ;
Ecoutez leur doux chant gémir de vos décombres,
S’abandonner au vent, se mélanger aux ombres !
Laissez bruire l’oiseau, le silence chanter,
Laissez les songeries tous vous emporter !
L’existence n’est point faite d’une éternelle nuit,
L’espoir brûle encore sur le désordre des vies ;

Des hautes cimes des cieux, des profondeurs du monde,
Des voix s’élèvent et glissent sur la froideur des ondes ;
Au bruit des muezzins qui s’élèvent aux déserts,
Des âmes vibrent encore et font trembler les airs
Les océans déchainent sur les berges impures,
Leurs flots ardents et chastes qui s’éteignent en murmure ;
Les flammes s’élèvent au loin en colonne furieuse,
Le zéphyr voltige en cohorte insidieuse ;
La création entière, aux forêts mugissantes,
Déclament aux hommes austères, leur vérité puissante :
« Apprenez aujourd’hui, ô vénaux étrangers,
Que le rêve est le propre de l’éternité ! »


Spleen de l’innocent :

Lorsqu’innocent encore, songeant à des chimères,
J’ai heurté à la terre la douceur éphémère,
Envahi tout à coups d’un hideux désespoir,
J’ai senti sous mes pas s’ouvrir un gouffre noir.

Tel un fils de la pierre, naît des colères de l’onde,
J’ai voulu contempler le sublime du monde
Embrasser de ma vue la suavité féconde,
Découvrir et combattre des gorgones immondes ;

Mais fruit d’une main fortuite par Thémis enhardie,
Tel un rocher ardent qui à l’horizon luit,
Je me suis endormi dans le calme d’une nuit.

Et comme le soleil meurt, sa carrière achevée,
Dans un fleuve de pourpre, d’un ange énamouré,
Ma flamme s’est éteinte, oubliée à jamais !


Promenade mélancolique :

Je me promène le soir, sous les arbres effeuillés,
Le vent souffle, glacial, dans leurs rameaux d’hiver ;
Une brise alanguie, descendue des cieux clairs,
Mélancolique et blanche, agite les forêts.

Je suis sa trace froide, mollement délaissée,
Dans le calme du soir, doucement effacée ;
Tel un Ulysse lassé d’un périple sans fin,
Je n’espère plus, ô dieux, la venue du matin !

Phoebus a terminé sa course flamboyante,
Et la douce Circée a tu sa voix charmante ;
Le monde est recouvert d’un manteau d’ombre noir !

Jamais plus, ô mes pères, je ne verrai le jour ;
Je m’en vais vous rejoindre dans votre doux séjour ;
Le séjour immortel des demeures de l’espoir.
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