Une Guerre millénaire orchestrée par des Clans avides de pouvoir... Serez-vous pour le Bien ou pour le Mal ?
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Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement |
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Keï Friedh R'Nedra
Lueur d'Espoir
Mil / Inquisit. du Pardon
Inscrit(e) le : 15/11/2008
Messages : 34
ACTIF
Messages RP : 19
Statut RP : Militaire / Dirigeant(e) des Assassins du Jugement (IV)
Localisation RP : Quartier des Juges - Bibliothèque Nationale
Capacité Spé. : Clairvoyance
Double-Compte : n° 1
Arwen Kalaan
Informations Personnage
Age: 21 ans
Animal: RYUUSHI - Lézard volant (petit) [peut recouvrir sa forme d’Ange pdt 10min]
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 Sujet: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement  Sam 15 Nov 2008 - 20:33 |
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par Ryuushi
Nom : Friedh R'Nedra, pour vous faciliter la vie, bien entendu
Prénoms : Erys, il paraît, mais je ne l'ai jamais vu l'utiliser. Sinon, c'est Keï.
Surnom :
Sexe : Devant vos yeux se trouvent officiellement un homme, mais officieusement, c'est autre chose... Non, ce n'est pas un extra-terrestre, mais une femme.
Âge : 21 ans
Le narrateur de cette présentation, c'est moi ! (Keï : allez savoir pourquoi...) Petit lézard volant de mon état actuel, j'atteins le mètre grâce à ma longue queue reptilienne. Dites vous donc que je suis loin d'être une grande créature effrayante croquant le premier venu. D'ailleurs, je tiens plus du lézard que du dragon - en fait, je ne tiens pas du dragon tout court - car les seules propriétés magiques que je possède sont dues à ce que j'ai été par le passé. Je suis doué de parole - sinon, je ne serai pas là pour vous le dire - et je suis capable de reprendre une forme angélique pendant, disons, une dizaine de minutes.
Pourquoi serait donc la question qui suivrait, comment, pourquoi, etc... Mais vu que j'aime faire languir les gens (Keï : et qu'il aime bien dire des âneries...), je vais me décrire tel que je suis dans cette vie présente. Comme dit plus haut, grand d'un mètre, en comptant la queue, qui doit bien faire une quarantaine de centimètres. D'une couleur brune, je possède une paire d'ailes qui me permet de voler comme un oiseau, avec la même endurance, le même plaisir, la même grâce... Hem. Je suis à la base le prédateur de petits mammifères et possède donc des sens aiguisés, ainsi que des griffes acérées. Ma peau est telle celle des reptiles terrestres, bien qu'adaptée pour un mode de vie aérien. En effet, je suis tel un oiseau, vivant dans les airs plus que sur la terre ferme, sur laquelle je suis particulièrement maladroit. Quant à mon regard, il sera toujours rubis, quelle que soit ma forme... Et pour finir, j'ai droit en supplément à une petite crête ainsi qu'à un collier marquant mon état domestique... Même si je n'apprécie pas vraiment le terme.
En tant qu'animal, Keï m'a donné le nom de Ryuushi, symbole de notre premier lien.
Bien, attaquons les choses sérieuses (Keï : ce mot ne te convient qu'à moitié...). Le pourquoi du comment. Enfin, une partie du pourquoi du comment, sinon, ce serait trop long, et j'ai vaguement la flemme de m'étaler sur le sujet sur des dizaines et de dizaines de pages que personne ne comprendraient. Déjà que Keï n'est pas un cas à traiter brièvement... Si je suis doué de parole et capable de prendre une forme angélique, c'est en raison de mon statut de réincarné. Ne vous emballez pas trop vite, la réincarnation n'est pas quelque chose d'agréable, même pour les puissants... A savoir que c'est un procédé qui ne se fait pas sans sacrifices, et sous des conditions vraiment difficiles. Quelqu'un de censé n'irait jamais tenter un truc pareil s'il le découvrait (Keï : je savais bien qu'il était pas net...). L'une des multiples conditions consistait à nouer un lien important avec un être humain à l'aide de la Rune d'Interaction que je m'étais appliquée (voir paragraphe sur les runes pour plus de détails).
Raziel, tel était mon nom en tant qu'Ange. Je vous passe certains détails puisque vous en reverrez certains plus tard, et qu'il est, je vous le rappelle, question de Keï, et non de moi (Keï : enfin, nous sommes liés à un point que l'on ne ferait plus la différence...). Pour résumer la situation en le moins de mots possibles, j'étais un Ange, un traître. Un déchu, et l'affirmer ne fait que remuer le couteau dans une plaie béante. Mais il faut dire les choses telles qu'elles le sont. Maître dans l'art d'utiliser les runes, j'étais, avant d'être déchu, un Ange on ne peut plus respectable (Keï : c'est tout ?). C'est tout.
Je suis capable de reprendre mon apparence d'antan pendant une dizaine de minutes, et ce, pas plus d'une fois par jour. De plus, cette forme ne me confère aucun pouvoir, aucun don en plus. Si jamais j'osais invoquer le pouvoir qui fut un jour mien, ou forcer mon corps sous cette forme à combattre ou à fournir un effort trop intense, je disparaîtrais. Disparaître. Ni plus, ni moins. Le fait que je me sois réincarné va déjà à l'encontre de trop de principes pour qu'il me soit accordé un pouvoir une fois réincarné (Keï : en gros, il n'est pas vraiment utile pour le combat...). Reprendre cette forme ne me permet donc que d'avoir une influence sur les esprits, mais uniquement par l'apparence, et non par un autre quelconque pouvoir. Réduit à la puissance d'un petit lézard volant, je ne peux intervenir à la hauteur de celui que j'étais autrefois. Un réincarné, c'est que je suis, c'est tout. Et je l'assume.
Passons maintenant à la description de cet être que j'ai été, cette forme angélique que je peux reprendre.
...
Je préfère décrire au passé (Keï : comment faire autrement ?). De petite taille, on ne peut pourtant pas dire que je n'étais pas un gurrier. Rompu à l'art du combat et des runes, je ne donnais toutefois pas l'impression d'être chevronné dans ce domaine, et préférais mener une vie pacifiste. Ma chevelure s'accordant à mon regard rubis descendait jusqu'au bas de mon dos, et étaient la plupart du temps attachés ensemble, pour des raisons pratiques plus qu'esthétiques. Vêtu la plupart du temps d'une tunique blanche aux manches courtes et bordée de rouge, je n'aimais guère m'embarrasser d'artifices. Seuls pendaient mes deux kodachis, qui ne sont désormais qu'un (Keï : et entre mes mains), à ma ceinture, et une simple bracelet d'argent cerclait mon poignet droit, seul bijou que je m'autorisais à porter, présent d'une personne qui m'était chère - ce bijou n'existe plus.
Cela devrait suffire (Keï : il n'est jamais très agréable d'en parler. Raziel parle au passé, mais j'aimerai ajouter quelques détails, relatifs au présent : en tant qu'Ange déchu, Raziel peut faire apparaître ses ailes noires de jais, signe de sa déchéance. Enfin, non. Je rectifie : son aile. Condamné à rester au sol par les Juges, sa deuxième aile a été coupée...)
Ça suffit.
Revenons aux choses plus agréables. On ne peut clore ce petite détour sans avoir évoqué au moins deux ou trois traits relatifs à mon caractère (Keï : voire plus...). Enjoué la plupart du temps, je suis un être plutôt bavard, mais qui sait se taire lorsque la situation l'impose. Aussi réfléchi que ma maîtresse (Keï : ce qui veut dire... ?), je suis toutefois moins renfermé qu'elle. Cependant, je crois que je lui ressemble beaucoup, et ma confiance est ainsi dure à acquérir. De toute façon, qui se soucierait de la confiance d'un lézard ? (Keï : moi...). Réticent à parler de ma propre personne, je préfère me pencher sur l'expérience d'autrui et garder la mienne secrète. C'est pour cette raison que le paragraphe se termine ici ! (Keï : peu loquace quand il s'y met, je vous préviens...)
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Keï Friedh R'Nedra
Lueur d'Espoir
Mil / Inquisit. du Pardon
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:34 |
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POSTE
___________iClasse: Militaire
_i-- Caste : Assassins du Jugement
-- Statut RP: Inquisitrice du Pardon (chef de caste)
___________iRang/Dénomination: Inquisitrice du Pardon
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CAMP: BIEN
RACE: Juge
Capacité Spéciale : Clairvoyance
Pouvoir de la LUMIERE
ELEMENT: Eau
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Les runes, symboles mystiques aux propriétés plus ou moins extravagantes... Il en existe beaucoup, tellement qu'il est impossible de toutes les connaître, et plus encore, de maîtriser leur pouvoir. J'ai été, par le passé, l'un de ceux qui ont tenté d'explorer l'immensité des pouvoirs que ces symboles peuvent accorder, et j'ai réussi à maîtriser certains de ces pouvoirs. Ceci fait partie du passé, mais Keï quant à elle fait partie du présent, et je lui ai légué un savoir et un pouvoir conséquents dans ce domaine. C'est en partie mon objectif concernant ma réincarnation...
Un débutant en la matière doit obligatoirement utiliser son propre sang pour tracer une rune - s'il veut que son pouvoir s'exprime, évidemment. Toutefois, Keï a déjà dépassé ce stade, même si l'utilisation de certains de ces symboles requièrent obligatoirement le sang de l'utilisateur.
Une rune doit entrer en communion avec ce qu'elle modifie - car, pour ma part, ce sont les runes de modification que je maîtrisais majoritairement. Si une douzaine de runes était à ma portée, c'était en comptant les années d'étude que j'ai passées sur le sujet, et sur l'investissement que j'ai donné à mes recherches. Keï, elle, n'a pas encore mon âge (Keï : c'est qu'il est vieux, faut pas croire...) et ne peut, au grand maximum, maîtriser le pouvoir que de quatre runes.
~ Rune(s) actuellement maîtrisé(es) ~
Tracée par le sang, pour le sang. Afin que ce dernier continue de circuler dans les veines d'un être, la Rune de Vie doit être apposée à même la chair du blessé, afin que le flux de la Vie revienne en lui. Toutefois, ce flux ne vient pas de nul part, mais de celui qui utilise la Rune, et qui s'engage à utiliser jusqu'à sa dernière parcelle de vitalité pour sauver la vie de la personne blessée. Ainsi, si l'étendue des blessures est mal mesurée, l'utilisation de cette Rune peut mener à la mort, ou, dans des termes plus héroïques, au sacrifice. Si toutefois la personne blessée n'est pas en danger de mort, l'utilisation de la Rune de Vie ne s'avère pas être dangereuse pour celui qui la trace...
Tracée par la Lumière, l'Eau, ou tout ce qui passe, dans le sol, sur la roche, dans l'air, la Rune Élémentaire est la moins dangereuse des quatre évoquées ici, et la seule qui possède deux variantes de tracé (mais les effets restent les mêmes). Dangereuse, au sens où le symbole représente un danger pour son utilisateur, et non pour les autres. Car cette Rune est loin de conférer un pouvoir inoffensif à celui qui l'utilise : captant les énergies circulant au sein de l'utilisateur, elle permet une maîtrise des deux éléments auxquels est affilié le traceur de la Rune. Dans le cas présent, la Lumière et l'Eau peuvent répondre aux ordres de Keï, mais ne peuvent être contrôlées simultanément à son niveau de maîtrise. Lorsque celui-ci aura atteint la perfection, jongler avec les éléments sera un jeu d'enfant... Toutefois, cette Rune a beau être la moins dangereuse des quatre, elle ne s'utilise pas non plus sans danger : l'énergie puisée afin de contrôler les éléments est à la fois trouvé dans la nature, mais aussi dans le corps de l'utilisateur lui-même, qui est une source de flux élémentaires. Si ceux-ci s'épuisent, il se peut que l'affinité avec les Eléments disparaisse, et si l'utilisateur persiste à vouloir agir sur les Eléments qui étaient autrefois en son pouvoir, il se peut qu'il perde la vie.
 ~ Runes dont la maîtrise viendra plus tard ~
Altérer le non-vivant, lui insuffler son sang et son énergie afin de le faire prendre une toute autre forme... Celui qui maîtrise parfaitement la Rune d'Altération se joue des formes physiques, les change, les arrange, les séduit, les image, reflet de sa volonté. Comprendre le chant des atomes et des molécules, en modifier la portée, tel est le pouvoir accordé par la Rune d'Altération. Le sang de l'utilisateur, offert afin d'ouvrir l'échange, permet la symbiose entre le vivant et le non-vivant. Ce qui ne vit pas prend vie. Mais ce qui vit peut ne plus vivre. Rune à double tranchant, si le symbole magique de l'Altération est la clé à un monde de merveilles, il n'en reste pas moins mortel. Se perdre dans l'ivresse d'une symphonie enjoleuse peut conduire à la mort, car le vivant et le non-vivant échangent. L'échange est le terme clé de l'utilisation de cette Rune. Un échange qui peut s'avérer être mortel.
Tisser des liens entre les êtres, partager la pensée, ou même ressentir les émotions... Tracer la Rune d'Interaction implique un certain degré de confiance de la part des deux êtres concernés. Manuscrite dans la Lumière, l'Eau ou le sang, cette Rune possède différents degrés de puissance, allant du simple lien télépathique à une symbiose totale entre deux êtres. Amitié, amour, ou simple raison pratique... Plus le degré est élevé, plus le lien est difficile à briser. Et lorsque le degré est au plus haut, effacer le lien est impossible. Le partage d'une destinée, d'un pouvoir ou d'un sentiment, la conséquence varie selon les êtres. Toutefois, briser le lien ne se fait jamais sans douleur, et si la douleur est trop grande, la mort peut survenir. Tout comme lorsque deux êtres incompatibles se retrouvent liés par la Rune d'Interaction.
  Diêm Hanh ~ Anh Minh
Pourquoi deux noms pour une seule arme ? Pour la simple et bonne raison que cette arme n'est pas une, mais deux. Lors de ma vie d'Ange, je me servais de deux kodachis, que j'ai baptisés ainsi, Diêm Hanh et Anh Minh, le premier signifiant 'Vertu et Beauté', et le second 'Impartialité'. Des armes d'Ange dans toute leur splendeur... Elles étaient parfaitement identiques, pourtant, je savais les distinguer. Une lame mesurant environ 35 cm, aiguisée et toujours aussi rutilante, un pommeau d'une quinzaine de centimètres à l'image du fourreau, c'est-à-dire, gravé de motifs aux formes variées, et d'une couleur oscillant entre le gris et le vert pâle. L'arme n'a pas changé en apparence, malgré les années qu'ont traversés mes deux kodachis, qui ne sont désormais plus qu'un (Keï : c'est pas clair, faudrait que t'expliques...).
Peu après ma déchéance, j'ai délibérément choisi de fusionner Diêm Hanh et Anh Minh, car, pour vous faire un rapide résumer et ne pas s'étaler sur dix pages supplémentaires, ces valeurs semblaient avoir deserté mon coeur après cette terrible déchéance. Par la Beauté, je voyais la beauté de l'âme, et non physique. Par la Vertu, j'entendais la Pureté. Et par l'Impartialité, je me voulais être juste.
Ainsi, je suis arrivé au résultat suivant : l'arme n'était plus qu'une, mais en tapissant le fourreau de celle-ci de runes diverses et variées, combinant leurs pouvoirs, j'avais pour possibilité de la dédoubler, de séparer de nouveau Diêm Hanh et Anh Minh. C'est peut-être pour cette raison que je ne lui ai pas donné d'autre nom. Le fonctionnement, entre les mains de Keï, est le même. Celui qui possède un minimum de savoir relatif au rune est capable d'exploiter la propriété particulière de cette arme.
 Saifir Gealach
Née de la Lumière et de l'Eau, cette arme peut être appelée à tout moment dans les mains de son utilisateur, se matérialisant par un flux à la fois aqueux et lumineux. Les flèches allant de paire avec l'arme se matérialise de la même façon, par la volonté de l'utilisateur, qui n'a ainsi pas besoin de s'encombrer d'arc ou de flèches, et laissant supposer à ses ennemis qu'il ne possède aucune arme du genre. Les projectiles finissent par ailleurs par disparaître au bout d'un certains laps de temps. Cette arme est on ne peut plus magique, de par son invocation, mais surtout par sa constitution, ses quatre parties separées arrivant à former une unité malgré les vides qui les séparent. Qualifiable d'arc long, Saifir Gealach possède pourtant un poids plume, est n'est pas plus difficile à manier que toute autre arme du genre. Toutefois, posséder des notions
dans l'art du tir s'avère indispensable pour son utilisation... Une arme a beau être magique, elle ne fait pas la cuisine, la vaisselle, le ménage... Hem.
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:36 |
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~ Physique ~
Du haut de ses 1m68, Keï passe facilement pour un jeune homme de petite taille, et de faible corpulence. Elle a eu la chance - enfin, pour elle, c'est une chance - de ne pas avoir été dotée par nature de courbes très féminines, surtout au niveau de la poitrine (Keï : un peu de pudeur, veux-tu...). De ce fait, se faire passer pour un membre de la gente masculine lui est aisé, et elle peut même parvenir à tromper quelques-uns de ses adversaires qui ne se méfient pas en voyant de jeune gringalet qui leur ferait face dans un éventuel affrontement. Statut de fille oblige, sa musculature est beaucoup moins visible que chez messieurs les hommes, et amène donc souvent les gens à se méprendre sur sa force. Car sous son épiderme très pâles se sont tout de même développés des muscles lui permettant de manier aisément les armes et même, si la situation l'oblige, à combattre à mains nues. Toutefois, contre la force brute, elle ne pourrait résister - c'est là que se trouve sa faiblesse physique - et c'est pour cette raison qu'elle met sa souplesse féminine à profit dans des situations qui pourraient s'avérer délicates.
Les traits fins de son visage se prêtent facilement à une vie masculine, laissant supposer que le jeune homme que nous avons en face de nous est un homme doté de traits androgynes par la nature. En voyant la tête de son père, c'est pas bien difficile à croire... D'ailleurs, elle tire la plupart de ses traits de ce dernier. Ses yeux d'un bleu très pâle s'accorde à la perfection avec son teint de la même pâleur, laissant penser que Keï n'a jamais croisé un rayon de soleil de sa vie. Mais loin de la transformer en cadavre ambulant, son visage pâle encadré de boucles neiges aux reflets bleutés en faisait rêver plus d'un, lorsqu'elle était dans la fleur de l'âge, à seize ans. Le doux sourire qui flottait en permanence sur ses lèvres achevait les représentants de la gente masculine, qui l'admiraient totalement. Aujourd'hui, ce sourire a disparu, et a laissé la place à un air sérieux et grave, reflétant une rigueur propre à un bon nombre de Juges. Son regard de glace peut en transpercer plus d'un lorsqu'elle est, disons, de mauvaise humeur, mais peut aussi refléter d'autres sentiments bien moins... tranchants. Sa longue chevelure soyeuse a été coupée vers le milieu du dos, et elle la rattache toujours en arrière, sans aucune féminité, sans aucun artifice. Juste pour des raisons pratiques. Si elle ne les a pas coupés, c'est sûrement parce qu'elle voulait garder, ne serait-ce qu'infime, une trace de ce qu'elle avait été.
Au niveau vestimentaire, elle s'habille plutôt simplement. Comme une militaire, quoi, ce qu'elle est. C'est-à-dire, une armure légère de couleur grise, protégeant son buste et ses bras, par-dessus une tunique noire, légère. Aucune protection au niveau des jambes, elle se contente de passer un simple pantalon qui lui permet d'avoir une grande liberté de mouvement, noir. Son kodachi est passé à sa ceinture, dans son fourreau habituel.
Pour finir, des motifs rectangulaires apposés perpendiculairement les uns aux autres sans se croiser son gravés à même la chair de la jeune femme. Cette marque n'est nulle autre que le symbole de notre union si particulière, qu'elle prend bien soin de cacher aux yeux du monde. Ah oui, dernier petit détail : on ne peut pas dire que la vision de Keï soit d'une qualité extrême, vu qu'elle est obligée de mettre des lunettes pour lire... (Keï : c'est pas un détail qui tue, hein...)
- Spoiler:
~ Psychique ~
Il fut un temps, dans un très lointain passé (Keï : pas la peine d'en rajouter...) où Keï était une jeune fille pleine de vie, au sourire doux et au rire franc et cristallin. D'une gentillesse et d'une générosité sans faille, elle était pure (Keï : et naïve, accessoirement), et agréable à côtoyer (Keï : ça veut dire quoi ça ?). Je doute que ces aspects de sa personnalité se soient totalement envolés, mais en tout cas, ils ne s'expriment plus de la même façon, et elle a enterré certains sentiments au plus profond de son cœur, comme son complexe d'infériorité qu'elle possédait plus jeune et qui a donné lieu à plusieurs crises de nerfs - dont je me serais accessoirement passé. Si la force était avant quelque chose dont elle doutait, qu'elle hésitait à utiliser, à présent, c'est l'une des bases de sa nouvelle personnalité qu'elle s'est construite en même temps que son identité masculine. Non pas qu'elle prône la violence gratuite et la force brute, mais elle assoie ses principes sur une force contrôlée, parfaitement équilibré entre l'esprit et le corps. Elle sait affirmer sa volonté, même si elle ne cherche pas réellement à l'imposer. En effet, elle a toujours tendance à prendre connaissance des points de vue de ceux qui l'entourent, et bien qu'elle soit un brin têtue, elle ne persiste pas jusqu'à ce que l'on pourrait qualifier d'aveuglement. D'un tempérament calme, Keï n'est pas non plus le genre de personne à se cacher dans un coin et à attendre que les choses se passent. Si une chose va de travers, elle ne se retiendra pas pour faire des remarques, aussi désagréables puissent-elles l'être. Mais en principe, je m'efforce de diminuer l'étendue des dégâts... Et pour ne rien arranger, Keï est une grande partisante de l'ironie, qui est une de façon mutliples d'exprimer l'humour d'une personne. Je n'sais pas si c'était une bonne idée pour elle que de choisir cette voie d'expression, mais en tout cas, méfiez-vous... Car si elle peut faire preuve d'une maturité d'esprit incroyable, il lui arrive de temps en temps de se laisser aller. Loin de vouloir passer pour un bloc de glace en dépit de son calme apparent, il n'est donc pas rare de voir apparaître sur les lèvres de la jeune Juge un sourire. Un sourire, certes, mais différent du doux sourire qui flottait sur ses lèvres de jeune fille auparavant. Un sourire engageant, mais ne laissant pas entrevoir une trace de naïveté.
Il en est de même pour son regard de glace. De glace justement lorsque la situation l'oblige, rieur de temps en temps, mais jamais attendrissant. Il y aura toujours dans ce regard un éclat de dureté, de froideur, plus ou moins visible, mais toujours présent. Car le regard reflète l'âme, et l'âme de Keï s'est endurcie suite aux souffrances qu'elle a vécues. Certaines choses, chez elle, se sont en allées. Définitivement. Sa fierté, par exemple. Même si la vanité n'est pas quelque chose de liuable, la fierté, elle, ne peut faire de mal à un être. Pourtant, Keï ne tire aucune fierté de ses actes. Elle est certes loyale et juste, possédant un sens de l'honneur, elle n'a aucune fierté.
A ses yeux, tout mérite d'être placé sur un pied d'égalité, avant de recevoir le jugement d'un être. N'accordant aucune place aux préjugés au sein de son coeur, elle s'efforce de comprendre chaque être, et ne colle aucune étiquette découlant d'un statut ou d'une race. Certes, comme la plupart des Juges, les Démons et les Bannis ne sont pas ses meilleurs amis, mais le fait d'être Assassin du Jugement recquiert, selon elle, un minimum d'empathie pour n'importe quel être, surtout pour ceux qui menancent de s'engager sur la voie du Mal. Le fait qu'elle me côtoie, a, je pense, été le facteur principal de cette distinction qu'elle fait entre les préjugés et la réalité. Par contre, contre les vrais criminels (Keï : qui sont des cas désespérés...), elle se montre dure, et elle va souvent jusqu'à parler avec le fer. Dans ces cas-là, elle ne rechigne pas à tuer celui qui s'oppose à elle avec les plus viles convictions. Toutefois, elle peut aussi en arriver là par sens du devoir, étant modèle de loyauté.
~ Qualités ~
- Loyale
- Patiente
- Tolérante
- Bonne travestie (Keï : euh... dis-moi où se trouve la qualité...)
~ Défauts ~
- Têtue
- Utilise un peu trop l'ironie (l'ironie tue, vous savez...)
- Maladroite (sauf en combat, allez savoir pourquoi)
- Peu encline à accorder sa confiance, et donc, peu ouverte
Dernière édition par Keï Friedh R'Nedra le Sam 15 Nov 2008 - 22:15, édité 1 fois
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:37 |
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Ailes déployées, survolant la vaste étendue d’herbe. La Lune me sourit, à moi, prédateur. Je n’ai qu’une chose à l’esprit : traquer ma proie, fondre dessus, la tuer, la manger. Je suis animal. Je suis prédateur, chasseur, j’obéis aux lois de la nature, comme toute la faune environnante. Exceptés ces humains, qui se sont détachés de nous. Mais peu importe à mon esprit de chasseur : la proie est là. Innocente, ignorante. Elle ne sait pas que sa vie va s’achever. Mes griffes s’ouvrent. Je me délecte de cet instant précédant celui où ma proie se rendra compte qu’il est trop tard, qu’elle est condamnée à périr. Je plonge.
Éclair écarlate.
…
La proie ne mourra pas ce soir. La loi s’applique de nouveau, mais dans un sens que je n’aurais pas souhaité. Le prédateur est devenu la proie. La proie innocente et ignorante qui ne sait qu’au dernier au moment qu’elle est perdue, qu’elle aurait dû faire preuve de plus de prudence. Je suis la proie. Il est chasseur. Je suis perdu. Les lois ont joué contre moi. Je l’accepte.
Éclair écarlate.
…
Les lois de la nature sont bouleversées. Je ne mourrai pas ce soir. Blessé, je tombe, poussant au préalable un cri. Ma chute est amortie par l’herbe en contrebas. Je tente de reprendre mon envol, en vain. Je devais mourir de la main du prédateur. Le prédateur est mort. Mais peu importe, je vais mourir à mon tour. Ou pas. Je ne dépends plus de la nature.
…
J’entends des pas. Humains. Quelqu’un s’accroupit, et ne main passe une première fois sur mes écailles. Je frémis, de rage. Je la repousse, mes griffes entamant légèrement la peau humaine. Mn esprit de chasser reprend le dessus sur celui de proie, que je n’ai pas l’habitude d’être. Un chasseur est intouchable, sauf par un autre chasseur. Un Humain n’en est pas un.
Quelle rage… Quel jugement...
Je pousse un nouveau cri. Un cri de stupeur. Quelle est cette sensation ? La main revient à l’assaut, je la repousse de nouveau.
Cette chaleur humaine… Si familière…
C’est impossible. Je suis animal. Chasseur. Prédateur. Rien d’autre ne compte mis à part ma proie et ma survie. Rien d’autre ne domine, excepté un autre chasseur. La loi à laquelle j’obéis est celle de la nature.
Qu’ai-je oublié ? Qu’ai-je été ?
Je pousse un nouveau cri. Quel diable a donc infiltré mon esprit ? La main se rapproche une troisième fois. Je m’apprête à la repousser une troisième fois, mais je m’interromps. Quelque chose naît en moi, ou se réveille. Je ne sais pas. Je la refuse, cette chose.
…
Pour la première fois, je dévisage l’Humain qui m’importune depuis un moment. L’Humaine. Accroupie, elle me regarde, mi- inquiète, mi- intriguée. Elle repousse une mèche tombée devant ses yeux d’un bleu pâle. Une mèche d’un blanc neige, s’accordant parfaitement avec son teint pâle. Les cheveux en question cascadent le long de son dos, cascade de cheveux raides. Vêtue d’un habit de cuir marron, elle me semble être jeune. Dix ans tout au plus. Sa main frôle de nouveau mes écailles. Je la laisse faire, soudainement fasciné par cet être, qui semble faire résonner quelque chose de profondément enfoui en moi. Pour la première fois de ma vie, je ne me sens plus prédateur ou proie. Pour la première fois, je quitte le milieu entièrement animal, pour m’aventurer du côté de l’humain. Et pour la première fois, je parle, comme si ce savoir avait toujours existé en moi, enfoui.
- Qui es-tu ? je demande.
Un sourire illumine son visage. Ma blessure est bien vite oubliée, toute mon attention rivée sur ce visage souriant. Elle me répond sans hésiter :
- Keï.
Nos regards se croisent. Je reste silencieux pendant quelques instants, contemplant ce visage juvénile et souriant. Encore une fois, je crois entendre résonner en moi quelque chose que je ne connaissais pas. Puis, je finis par poser une nouvelle question :
- Et moi ? Qui suis-je ?
Comme si exprimer cette pensée avait été obligatoire. Comme si, poser cette question était indispensable à mon entrée dans la vie de cette humaine. Comme si cet instant symbolisait une naissance particulière pour moi, et pour une part de mon esprit qui m’est encore inconnue. Son visage revêt pendant un instant les traits de la surprise, laissant ensuite place à la réflexion. Je vois qu’elle a trouvé lorsque, de nouveau, son grand sourire illumine son visage.
- Ryuushi. C’est ainsi que tu te nommeras.
…
Éclair écarlate. Qui, cette fois, n’avait rien de désagréable. Une rune apparaît, tracée par une lumière rouge devant nos deux paires d’yeux étonnés. La Rune d’Interaction. Mais aucun de nous ne le sait. Seule une partie de mon esprit connaît ce symbole, sa signification, son pouvoir si mystérieux. Cette partie de mon esprit qui a réussi à chasser l’animal, le prédateur, mais qui ne s’est pas entièrement éveillée. La rune se disloque en courts filaments de lumière, tandis qu’aucun de nous deux n’ose réagir, tout simplement émerveillés par ce phénomène qui me paraît à la fois beau et familier. Les filaments restent pendant quelques instants dans les airs, puis ils foncent littéralement vers elle, sans qu’elle ne puisse esquisser le moindre mouvement. Les fragments de lumière rouge s’apposent sur la peau de son avant-bras droit, s’inscrivant d’eux-mêmes dans la chair pâle. Tous s’inscrivent puis disparaissent dans un halo rubis, laissant derrière eux un étrange tatouage composé de lignes courtes plus ou moins épaisses, rectangulaires, et composant un dessin où les lignes en question ne se croisent pas mais sont disposées perpendiculairement les unes par rapport aux autres. Le regard horrifié de la jeune fille va de cet étrange tatouage à moi. Elle ne comprend pas. Moi non plus, même si une partie de mon esprit, toujours la même, me murmure la signification de ces marques. Elles sont ineffaçables. Elles lui rappelleront inexorablement une vérité inaltérable : nous sommes liés, et ce, pour toujours. Cette vérité m’arrache un frisson imperceptible. Elle sonne telle un arrêt de mort. Car, me murmure la partie inconnue de mon esprit, la probabilité d’y laisser la vie pet être très élevée comme très faible. Je ne comprends rien, et je n’ai rien choisi. Enfin, c’est ce que je crois dans l’instant présent. Je suis bien loin de me douter ce que je sais, de ce que je suis et de ce que j’ai réellement choisi.
Mes yeux rubis parcourent les étoiles, mes pensées dirigées vers ce que j’ai vécu dernièrement. Sentir le vent caresser ma peau est un réel plaisir, surtout pour moi qui ne l’ai plus senti depuis au moins une dizaine d’années. Mes doigts fins caressent distraitement les marques rectangulaires rouge sang présentes sur ma joue. Je sais que ces marques ne sont pas uniquement présentes sur ma joue, mais aussi sur le reste de mon corps, me rappelant sans cesse le choix que j’ai fait il y a des années de cela. Une partie de mes pensées va vers ce choix et tous les évènements qui l’accompagnent, tandis que l’autre partie va vers elle. Elle qui m’est liée, pour toujours, par un lien unique et inaltérable. En quelque sorte, cela rejoint le choix que j’ai fait quelques années auparavant. Plongé dans mes pensées, je ne perçois que trop tard le bruit de l’herbe qui se couche sous les pas d’une personne que je connais très bien. Par un réflexe stupide, je reprends ma forme habituelle, celle de ce petit lézard ailé, celle que je n’avais jamais quittée jusqu’à présent. Mais c’est trop tard, et ce réflexe a sûrement été les plus stupide que je n’ai jamais eu de toute ma vie. Elle m’a vu, et elle m’a vu à la fois en tant que jeune homme de petite taille, d’apparence juvénile, et à la fois en tant qu’animal qu’elle connaît si bien. Enfin, qu’elle croyait connaître, puisque je lui révèle ainsi, accidentellement, ce que je suis, ou ce que j’ai été. Je ne suis pas vraiment prêt à le faire, mais il y des moments où l’on n’a guère le choix. Son regard pâle se pose sur ma silhouette reptilienne éclairée par un faible rayon de lune. Elle penche la tête sur le côté, cligne des yeux, se les frotte, puis finit par demander, d’une voix ensommeillée :
- Un rêve ?
- Euh… coucou ? Tu dors ? je demande.
Bon, d’accord, je sais très bien que me comporter ainsi ne va rien changer à ses réactions – si elle décide toutefois de se réveiller pour de bon, et non de jouer au somnambule. Mais je préfère tout de même préserver de bonnes relations avant de pénétrer en terrain difficile. Clignant une nouvelle fois les yeux, elle finit par me lancer un regard de reproche que je sais toutefois être amical. Mais ayant déjà vécu une année entière avec elle, j’ai appris à décrypter et son regard, et c’est sans difficultés que j’aperçois au fond de son regard bleuté une lueur de doute, ainsi que d’hésitation. Elle ne sait plus vraiment si elle s’adresse au Ryuushi qu’elle connaît, et si celui-ci l’avait déjà trompée sur toute la ligne. Aussi aurait-il été préférable de ne pas faire les révélations ainsi, mais c’est de toute façon trop tard.
- T’as vu l’heure ? me fait-elle. Comment tu veux que j’aie l’esprit clair à une heure pareille ?
C’est à mon tour de la fixer sans dire un mot. Je ne pensais pas qu’elle allait garder la tête si froide, et dans le fond, cela me soulage qu’elle ne m’ait pas explosé à la figure dans une magnifique éruption volcanique digne du Vésuve. Sinon, c’est à la petite cuillère qu’il aurait fallu me ramasser. Émotive, elle n’a pas encore appris à contrôler ses émotions, ce qui, dans le fond, est tout à fait normal pour une fille de douze ans. Moi, j’en ai beaucoup plus, des balais, alors je peux me permettre de me taire.
- Bah… Qu’est-ce que tu fais debout aussi tard ? je demande, légèrement hésitant.
Je sais qu’il est vain d’essayer de détourner la conversation, mais ne pas essayer serait indigne de ma personne. Et je sais très bien qu’elle va plus ou moins me rappeler à l’ordre. Elle me jette un nouveau regard empli de reproche, ma tentative de détournement de conversation étant visiblement aussi grosse qu’un éléphant.
- Try again, réplique-t-elle ironiquement. C’n’est pas vraiment ton fort.
Je laisse échapper un petit sifflement en guise de soupir. Bon, c’est vrai que ce n’est pas vraiment mon fort mais… Bref. Trêve d’étalage sur quelque chose de vain. Je garde le silence, à la fois hésitant à aborder le sujet, et à la fois ne trouvant pas par où commencer. Il n’est jamais facile d’ouvrir son jardin secret à quelqu’un, même lorsqu’il s’agit de quelqu’un de proche. Si seulement elle daignait de m’aider… Et comme si elle avait lu dans mes pensées, elle me demande :
- Es-tu animal ou humain ?
Question relativement simple. Cependant, je sais qu’elle peut me permettre d’aborder le sujet sans trop de difficultés. Pourtant, je reste réticent. Passer plusieurs décennies à ne faire confiance qu’à moi-même ne m’a pas vraiment réussi, même si je savais que ce jour devait arriver.
- Ni l’un ni l’autre.
Question simple, réponse simple. En fait non, puisque le but de la question a été de me faire dérouler tout ce que j’ai à dire. Sauf que cela n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît.
- Tu n’es pas très loquace ce soir, réplique-t-elle en soupirant, irritée. Un effort serait le bienvenu…
Bon, j’avoue qu’elle n’a pas tort, et c’est à moi que revient la faute. Je n’ai pas envie de m’expliquer, d’expliquer tout ce qui va avec l’explication, et l’histoire qui va avec l’explication de l’explication. Je suis assez flemmard dans le fond… Mais là n’est pas la question, puisqu’il ne s’agit pas vraiment de flemmardise, mais de… mais de quoi, en fait ? Je la connais assez bien pour lui faire confiance, alors, qu’est-ce qui ne va pas ? Et comme si elle avait encore une fois lu dans mes pensées, elle s’assied dans l’herbe, les genoux ramenés vers sa poitrine et me demande :
- Tu ne me fais pas confiance ?
Ses yeux pâles fixent le morceau de Lune que l’on peut apercevoir ce soir, ses cheveux tombant en une cascade de cheveux neige sur son dos légèrement vêtu. Elle me semble être beaucoup plus âgée qu’elle ne l’est réellement, beaucoup plus belle qu’une jeune fille de douze ans. N’allez pas chercher midi à quatorze heures dans mes sentiments, j’ai abandonné depuis longtemps mes désirs charnels. Battant deux fois des ailes, je viens me poser délicatement sur son épaule droite, prenant soin de n’agripper aucun de ses cheveux fins au passage.
- Un procédé de réincarnation à l’aide runes, finis-je par dire. Normalement, je ne devrais être qu’un animal dans cette vie, sans souvenirs de ce que j’ai été dans mon autre vie. Mais là aussi, par des runes, je me suis arrangé pour que ce ne soit pas le cas.
Je marque une pause. Je lui ai déjà parlé des runes quelques fois, sans pour autant lui révéler l’importance qu’elles avaient à mes yeux. D’ailleurs, si elle avait cherché à approfondir là-dessus, elle aurait trouvé que peu de personnes connaissent la signification entière de ces symboles mystérieux, et peut-être aurait-elle commencé à se douter de quelque chose. Mais ce n’est pas le cas. Et je pense qu’elle est loin de se douter à quel point elle va être liée à ces symboles magiques.
- Qui étais-tu ? me demande-t-elle simplement.
En fait, j’aurais préféré que les explications que j’ai fournies auraient été suffisantes, mais c’était un espoir vain, et complètement infondé. Qui ne serait pas tenté d’en apprendre plus après de telles explications ? Personne, et surtout pas elle. Je finis par la connaître, après une année passée en sa compagnie. Ma réponse est simple, encore une fois, et j’espère vainement qu’elle suffira, encore une fois :
- Raziel.
Ses yeux de glace me transpercent, encore irritée par mon manque de précisions. Ce regard me suffit à comprendre que je ne pourrai pas lui cacher l’essentiel de ce qui m’est arrivé. Doucement, je me décroche de son épaule et m’éloigne légèrement d’elle, suivi par son regard pâle. Je ferme les yeux, et un halo rubis m’englobe. Lorsqu’il disparaît, ce n’est plus Ryuushi, le lézard volant, qui se tient aux côtés d’elle, mais Raziel, celui que j’ai été, et, au fond, que je serai toujours.
- Un Ange...
Son regard tout d’abord surpris me détaille, et je sais pertinemment qu’il s’attarde sur les marques présentes sur mon visage, mes avant-bras et toutes les autres révélées à ses yeux, qui sont étrangement semblables à celles qu’elle porte depuis une années sur son avant-bras droit. Je sais qu’elle ne comprend pas cette ressemblance, mais qu’elle doute que ces marques sont fortement liées à la sienne. Puis ce regard bleu s’attarde sur mon dos, cherchant en vain les ailes blanches qui auraient illustré mes propos. Encore une fois, je me surprends à espérer qu’elle croit que je ne les ai pas déployées par souci de discrétion. Elle se lève, se place face à moi, son regard détaillant cette fois-ci la tunique blanche bordée de rouge, simple, que je porte. Elle doit sûrement être en train de graver cette autre image de mon être dans sa mémoire, pour ne jamais l’oublier. Puis ses eux finissent leur trajet en se plantant dans les miens.
- Tu ne me dis pas tout, fait-elle d’une voix neutre, un peu trop à mon goût.
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Keï Friedh R'Nedra
Lueur d'Espoir
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Animal: RYUUSHI - Lézard volant (petit) [peut recouvrir sa forme d’Ange pdt 10min]
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:38 |
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Cette neutralité et cette réplique même font remonter en moi des souvenirs désagréables que j'aurais voulu garder enfouis. Je ne peux donc pas retenir cet éclat de colère qui traverse mon regard rubis, et en voyant mon interlocutrice frémir, je sais qu'elle l'a perçue. Et que je devrai m'expliquer plus tard.
- …déchu.
A ce mot, je déploie mon aile unique, noire de jais. Surprise, elle la détaille, cette aile unique, marquant quelque chose beaucoup plus profond que ma déchéance. Mon incapacité à prendre mon envol.
Une lueur. De détresse.
Mon regard rubis croise celui de fer mais ne rencontre que l’indifférence d’un bourreau prêt à rendre la sentence prononcée. Il empoigne à deux mains le manche de sa hache, instrument de souffrance.
La détresse laisse place à la peur.
La peur. Quand elle vous ronge, quand elle vous susurre à l’oreille toutes vos craintes. Non pas la crainte de mourir, car quand on en est là, mourir revêt les aspects d’une libération tant attendue mais non délivrée. Non, les craintes sont fondées sur la souffrance future que vous allez devoir subir. Une souffrance dont on ne sait guère qu’une chose : qu’elle ne vous tuera pas. Et comme si cela n’est pas suffisant, je sais que je ne mourrai pas des suites de cette souffrance. Les sanctions des Juges n’aboutissent jamais à la mort, sauf lorsqu’il est clairement annoncé au cours du procès que l’on est condamné à mort. Or, ce n’est pas mon cas. Je ne suis pas condamné à mort, je suis condamné à souffrir.
Un sort dont je ne puis me défaire me cloue au sol, mes ailes encore blanches déployées. La hache se lève.
Tout mon corps et mon esprit tentent de fuir, mais en vain. Aucune rune, aucun sort, aucune magie, aucun miracle ne peut m’épargner cette souffrance.
La hache s’abat.
Je serre les dents. Déjà coulent mes premières larmes de souffrance, que je ne peux retenir. Souffrance teintée d’une tristesse amère, car je sais où aboutira toute cette souffrance. Pourtant, je m’efforce de garder le silence. Même si je sens l’acier trancher impitoyablement l’une de mes ailes. Je sais que cela n’est pas fini. Ce n’est que le début. Les dernières paroles prononcées lors de mon procès me reviennent à l’esprit.
« …et il ne devra rester aucune trace de cette pureté, ainsi que de cette liberté. »
Je sais de quelle liberté il est question. Plus jamais je ne volerai dans le ciel, mes pieds à jamais cloués sur terre, ne laissant dans mon esprit que l’ancienne saveur des vols angéliques. Mes larmes ont un goût salé. Tristesse, amertume. Souffrance. A travers elles, je vois le feu destructeur s’approcher. La main de mon bourreau s’empare de la flamme. Et toujours ce regard d’indifférence.
C’est son boulot après tout. Une habitude. Est-ce seulement humain ? Que d’avoir l’habitude de faire souffrir les autres avec une telle indifférence ? Questions vaines, perdues.
Déjà, la flamme s’approche et s’apprête à me ronger. Elle me touche. Mes plumes flétrissent et tombent, telles des pétales de fleurs. Elles s’embrasent, deviennent cendres. Jamais, jamais je ne les retrouverai. Perdues à jamais. Et cette souffrance qui me déchire, me transperce. Je la crie, je la hurle, cette souffrance. Cette douleur indescriptible, au plus profond de mon être. Mes dernières plumes d’un blanc immaculé se consument, mais la flamme ne s’arrête pas et commence à entamer la chair. Mon bourreau patiente quelques secondes avant d’éteindre la flamme meurtrière. Mes cris s’estompent, laissant place à l’essoufflement. La main de mon bourreau se pose avec une délicatesse insoupçonnée sur l’endroit où la chair a brûlé. Un flux magique pénètre ma blessure et apaise la douleur. Ma chair reprend sa teinte originelle, pourtant, il reste à jamais une cicatrice témoignant de l’ancienne présence de mon aile blanche, qui jamais ne fut teintée de noir. Mon bourreau retire sa main, la douleur s’éloigne.
Pourtant, les larmes continuent de couler. Je pousse un petit gémissement sous le regard désolé de mon bourreau. C’est la première fois que ses yeux gris laissent transparaître un sentiment. Je soupire, fermant les yeux. Finalement, je l’ai peut-être mal jugé. Faire souffrir doit être une chose terrible pour un être aussi bon. Mais il restera toujours, je le sais, au fond de moi une rancune envers cet homme, qui avait le choix, le choix de m’épargner la souffrance ou de me l’infliger. Toutefois, l’essentiel de ma rancune ne sera pas dirigé vers lui, mais vers d’autres, que je sais fautifs. Que je hais.
Un halo rubis entoure mon aile restante. Lorsqu’il disparaît, la blancheur disparaît avec lui. Je frémis.
Déchu.
Je suis déchu. Un renégat, un exilé, un banni. Un impur, un traître. Tous ces mots résonnent à mon esprit comme une sentence de mort.
Mes oreilles commencent à tinter, ma vue se voile. Je ferme les yeux. Condamné à rester sur terre. Voler n’est désormais plus une possibilité. Et cette aile restante me rappelle combien la joie de se sentir libre à travers les nuages est perdue.
Envolée.
La pleine lune éclaire la plaine, vaste étendue d’herbe hostile. Hostile, tout m’est hostile. J’ai l’impression que chaque recoin du monde abrite quelque chose d’hostile, que la sécurité m’est désormais étrangère. Et cette désagréable sensation d’être poursuivi me hante à jamais. Je ralentis ma course, jette un œil derrière moi. Tout n’est qu’herbe. Au loin, on aperçoit les lumières de la ville de Farfan, capitale humaine. Celle que je fuis, et que je fuirai toujours. Jamais je ne remettrai les pieds là-bas. Pas après ce que j’ai fait. Je détourne mon regard, continue de courir. Serrant les dents, repense à tout ce qu’il s’est passé, comment ma vie a basculé… Comment j’ai été amené à commettre ce… ce… crime. Oui, c’est un crime que j’ai commis, un crime horrible. Moi, Ange, comment ai-je pu faire une chose pareille ?
‘Alors comme ça, tu sais utiliser les runes…’
Je ferme les yeux et continue de courir, tout en m’efforçant de chasser cette voix appartenant à l’homme qui est à l’origine de mes malheurs. Mon rythme cardiaque s’accélère. De ma bouche sort l’air chaud sous forme de buée au contact de cet air extérieur glacial. Pourtant, je n’ai pas froid. Non, je suis même en sueur, en proie à l’effroi. Tout ce que je veux faire, c’est fuir. Ainsi, ils ne me rattraperont pas. Et peut-être que je pourrai même recommencer à vivre comme avant. Après tout il n’avait fait qu’ôter la vie d’un homme. N’y avait-il pas des milliers de gens qui faisaient la même chose ?
‘Très bien, alors tu vas nous rendre un service…’
Ôter la vie d’un homme… Non, mais à quoi je pense quand je songe qu’il s’agit là d’un acte sans conséquences ? Tuer n’est pas un acte à prendre à la légère ! Qui plus est, je suis un Ange, un être sensé être pur, alors cet acte va sûrement faire de moi un… déchu. Non, pas si ils ne me rattrapent pas. Après tout, ils ne savent pas que c’est moi qui l’ai tué. Si j’arrive à m’enfuir… Alors je…
‘Nous savons que tu en es capable… puisque tu n’en as pas le choix…‘
Je ne demande qu’à ce qu’il se taise. Mais comme si ce qu’il m’avait imposé de faire n’était pas suffisant, il fallait que sa voix revienne hanter mon esprit, encore et encore. Peut-être est-ce là son pouvoir… Je n’en sais rien, et je ne veux pas savoir. La seule chose qui compte à présent, c’est que je fuie, loin, loin d’ici, et que je retrouve celle qui m’est chère. Afin de la sauver, afin de lui éviter la mort. Pourquoi ? Pourquoi est-ce tombé sur moi, et sur elle ? Qu’ai-je fait pour que nous méritions ceci ?
‘A moins que tu ne veuilles perdre ce qui t’est cher…’
Non, non. Trêve de questions. Je cours, encore et encore. La seule chose que je connaisse à présent, c’est ma destination. Je dois revenir la chercher. Sinon, ils la tueront, j’en suis sûr. Ces infâmes Démons ! Mon sang bouillonne de rage tandis que je grave dans ma mémoire l’image de leur leader, celui qui est la cause de nos souffrances. Mais aussitôt je me reprends. Non, ce n’est pas la vengeance que je dois chercher. Je dois chercher à fuir, avec elle, loin d’ici, loin des Juges, loin des Démons, loin de tout ça. C’est la seule chose qui compte. Alors, je déploie mes ailes blanches et prends mon envol sous le clair de lune.
‘Une fois ce service rendu, tu pourras aller où tu le souhaite, et avec elle. Moi, je te conseille de t’enfuir. Enfin, si tu y arrives…’
Rien d’autre ne compte à présent, alors comment puis-je échouer dans ma fuite ? A un mètre au-dessus du sol, vole le plus rapidement possible vers ce qui a été ma demeure, là où elle se trouve encore, couteau sous la gorge. Cette pensée me fait frémir, et j’accélère l’allure. Il est hors de question qu’elle meure. Un fil, presque invisible, fuse dans les airs. Par un réflexe inné, je m’arrête et me protège avec mon avant-bras, et le fil, au lieu de me blesser gravement, s’enfonce dans la chair de mon avant-bras. Le bracelet d’argent qui m’est si cher se fend et tombe sur le sol, le bruit de sa chute étouffé par l’herbe. Il m’avait été offert par ma bien-aimée. Je lève les yeux tandis que mes doigts passent sur la blessure sur mon avant-bras. L’homme auteur de cette blessure se montre devant moi, sans crainte. Quant à moi, je ne peux m’empêcher qu’esquisser un mouvement de recul.
‘Car tu risques de tomber sur plus fort que toi, par exemple, Walter C. Dornez…’
Je déglutis avec difficulté, me rendant compte que le Démon n’avait pas tort. Walter C. Dornez. M’efforçant de ne pas trembler, je tire mes deux kodachis de leurs fourreaux respectifs et me mets en garde. Quelle stupidité que d’avoir cru que j’aurais pu m’échapper…
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:39 |
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Voler. Une joie, une liberté. Pourtant je ne ressens guère cette joie si intense que j’ai connue autrefois en fendant les airs du Royaume céleste. Cette forme animale a beau être dotée d’ailes, la sensation n’est pas la même. Je retrouve à la fois le plaisir de parcourir les cieux, et à la fois cette sensation d’emprisonnement depuis que mon esprit s’est éveillé en Ryuushi. Lorsqu’elle m’a recueilli, je n’étais encore qu’un lézard ailé capable de parler la langue humaine et ayant quelques soupçons sur ma nature profonde. Je n’avais pas encore recouvré l’intégrité de ma mémoire, qui, normalement, aurait dû rester enfouie. Si je n’avais pas pris de précautions en tant qu’Ange déchu avant ma réincarnation, je serai sûrement encore en train de chasser dans les plaines de ce monde, prédateur et proie étant les seuls termes m’important. Ce n’était évidemment pas ce que j’avais voulu, mais je ne pensais pas réellement aux sensations que j’allais éprouver une fois réincarné. Si je peux échapper à cette sensation d’emprisonnement en reprenant ma forme angélique, je ne peux y échapper que quelques minutes. Et en tant que Raziel, je suis déchu, je n’ai qu’une aile et suis incapable de prendre mon envol, ni même de faire quoi que ce soit d’utile. Essayer de me battre sous cette forme équivaudrait à du suicide, et je risquerai tout simplement de mourir, voire même de disparaître purement et simplement. Ce n’est pas une chose que je veux connaître. Mais si j’ai décidé de me réincarner, ce n’est pas pour me lamenter sur mon sort, mais pour des raisons beaucoup plus profondes, et l’une d’elles est bien entendu de transmettre mon savoir sur les runes. Le premier humain qui serait capable d’éveiller une parie de mon esprit angélique en l’animal que j’étais et que je suis toujours devait hériter d’un lien ineffaçable par l’intermédiaire de la rune d’Interaction.
Cette personne, je n’avais pas le pouvoir de la choisir, aussi est-ce tombé sur elle. Ce qui n’est pas plus mal, en fait. Commencer l’apprentissage dès la jeunesse est plus avantageux, et créer un lien autre que celui de la rune entre nous fut plus aisé. D’ailleurs je suis loin de la considérer comme un simple réceptacle pour mon savoir, mais comme une amie, et peut-être même, mon héritière.
Elle, elle est une fille d’un couple on ne peut plus normal dans ce monde-ci. Toutefois, son grand-père fut l’un des maîtres d’armes les plus connus de la capitale humaine, et celui-ci souhaite qu’elle devienne une Juge, voire même une maître d’armes au service du Juge Suprême pour lequel il semble avoir un profond respect. Aussi a-t-il pris le soin de l’initier au maniement des armes, mais ses parents ne semblent pas tout à fait approuver cet apprentissage. Visiblement, ils veulent que leur fille soit quelqu’un de normal, menant une vie normale sans risques. Bon, avec mon arrivée, c’est plutôt rapé, mais ses parents ne connaissent que le strict minimum à mon sujet. D’ailleurs, elle a pris le soin de dissimuler la marque qui nous lie depuis des années, car elle ne connaît pas encore tout ce qu’elle signifie, car elle signifie beaucoup. D’ailleurs, il suffirait que l’on tombe sur quelqu’un s’y connaisse un peu dans le domaine des runes pour que je sois cuit. Or, je ne compte pas repasser devant le tribunal des Juges, surtout en tant que petit lézard ailé. Enfin, revenons à nos moutons. Son grand-père, donc, en connaît un peu plus sur moi que sa fille et son gendre. Aussi ai-je déjà eu quelques conversations en privé avec le vieux bonhomme, sur lequel je compte pour que sa petite-fille apprenne à se défendre, car elle en aura bien besoin si elle compte me tuer ou accepter mon savoir. Bon, pour la première possibilité, m’enfoncer un couteau dans le cœur suffirait, mais je ne pense pas qu’elle en soit capable. Et bien oui, puisqu’elle n’a pas d’autres choix que d’accepter mon savoir ou me tuer pour briser le lien de la rune d’Interaction.
…
Un an plus tard, un an après qu’elle ait appris la vérité sur moi et qu’elle ait finalement accepté de s’initier aux runes, son grand-père a réussi à l’inscrire à l’Ecole des Juges en dépit de la réticence de ses parents. C’est donc à treize ans qu’elle commence ses études sérieuses, et qu’elle se pose réellement la question sur son avenir. Être Juge, elle n’y voit aucun inconvénient, étant donné qu’elle possède en elle un fort désir de justice. Toutefois, contrairement à la majorité des Juges, elle se pose des questions quant aux avatars du Mal, les Démons et les Bannis. Ayant côtoyé depuis ses dix ans un Ange déchu sous forme animale, elle sait faire la distinction entre les personnes qui sont dignes d’êtres jugées et celles qui ne le sont pas. Et c’est ce qui risque de lui poser le plus de problèmes. D’autant plus qu’elle n’a pas encore saisi toutes les nuances au sein du camp du Mal, moi-même n’étant pas non plus la pureté incarnée. J’ai tout de même été déchu, hein…
Aussi reste-t-il une hésitation en elle, l’hésitation d’avoir à prendre les armes. Car elle ne sait pas si elle sera capable de faire une distinction entre ceux qui sont dignes d’être jugés et ceux qui ne le sont pas une fois une lame en main. Pourtant, il est indispensable qu’elle se décide à réellement s’investir dans son apprentissage au combat, une arme ne servant pas uniquement à attaquer, mais aussi à se défendre.
Il y a aussi un autre problème, non négligeable : elle se sous-estime. Elle a du potentiel, mais elle ne se voit que comme une incapable et a développé un certain complexe d’infériorité auprès de ses camarades. Elle a d’ailleurs fini par me faire une crise de nerfs, comme quoi elle en était incapable, incapable de réussir à devenir une Juge, etc. C’est à partir de ce moment-là, après lui avoir remonté le moral, que j’ai décidé de me mêler sérieusement de son apprentissage. En gros, elle a fait des heures supp’, et c’était parfois pas du gâteau…
…
- Bon, et maintenant, tu attaques.
La jeune fille acquiesce, l’air grave. Concentrée, elle fixe la cible de son regard de glace, raffermissant son emprise sur le manche de son arme. Et, sans prévenir, elle attaque, mouvement rapide et brutal.
- Waaataaaa !
Accompagnée de ce formidable cri, le plat de la lame dégomme littéralement le pauvre bout de bois qui fait office de cible. Ébahie, elle contemple son œuvre gisant à quelques mètres de là, dans l’herbe. Puis un sourire illumine son visage, et elle se retourne vers moi en lançant, excitée :
- T’as vu ça ?
Je baisse les yeux vers le bout de bois qu’elle a envoyé balader dans l’herbe. Ayant parfaitement étudié son mouvement pendant quelques secondes, je relève les yeux et fixe mon apprentie d’occasion.
- Dis…
- Oui ? me répond-elle immédiatement.
- Tu n’es as obligée de pousser des cris débiles, tu sais.
Un petit rire s’échappe de sa gorge, tandis que mes yeux se baissent de nouveau vers la victime de la jeune fille. Je me demande vaguement combien de temps va tenir ce bout de bois avant qu’elle ne le trucide d’une manière non souhaitée.
- T’étais sensée le trancher, pas l’envoyer balader à trois kilomètres… Si tu frappes avec le plat de la lame, ça ne va jamais marcher…
…
Bref, vous voyez le truc. Je me suis vite rendu compte que le grand-père ne l’avait pas aussi bien initié qu’il prétendait pouvoir le faire, et je me suis aussi rendu compte que ce n’était pas de la faute du vieux, mais de celle des parents de la jeune fille. Ainsi, je me suis arrangé pour que, à tour de rôle, ce soit l’Ecole des Juges, le grand-père et moi qui la formions. Parce qu’à l’Ecole, il n’y avait pas que ça, et ses parents, bien décidés à nous mettre les bâtons entre les roues et de faire d’elle une boulangère, une cordonnière ou ce que vous voulez d’ennuyant, avaient forcé leur fille à faire l’école buissonnière lors des leçons de combat. Et du coup, personne n’était content, aussi bien à l’Ecole qu’à la maison et donc… je passe les détails. Un vrai bordel. Même après la crise de nerfs.
…
Nous avons donc passé trois années dans le bordel le plus complet, entre les résultats trop moyens obtenus à l’Ecole des Juges, les parents toujours aussi réticents, les bêtises inconsciemment faites par elle, et ainsi de suite. Ceci dit, à seize ans, elle est devenue une très belle femme. Et c’est bien là le problème.
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:40 |
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Virevoltant ne nouvelle fois dans les airs, je soupire. Enfin, je laisse échapper le petit sifflement qui me sert de soupir. Combien de temps cela va-t-il lui prendre ? Suite à la fin des cours, Keï m’a demandé de l’attendre là où elle habitait, maison assez modeste légèrement à l’écart de la capitale humaine, comme un grand nombre de maisons habitées par des personnes désirant la tranquillité, sans pour autant vraiment s’éloigner de la ville. Aussi j’attends qu’elle finisse les quelques courses dont elle a sûrement été chargée pour lesquelles elle n’a pas vraiment besoin que je l’accompagne, la jeune fille sachant pertinemment que je n’aime pas mettre les pieds – ou les pattes – dans un magasin. Les goûts et les couleurs, voyez-vous. Je n’suis pas une fille, moi. Je suis un petit lézard volant. Enfin bref.
Ceci dit, cela commence à faire un petit bout de temps que nous nous sommes séparés, et elle ne revient toujours pas. Les premières étoiles commencent à apparaître, et il est relativement rare qu’elle prenne autant son temps. Non pas que je m’inquiète pour elle, je sais qu’elle est plus débrouillarde qu’elle n’y paraît. Bon, il lui est déjà arrivé de se perdre, ayant un sens de l’orientation plutôt nul, mais elle sait survivre en ville. Enfin, je crois. Mais vu que ma patience a des limites et que je m’ennuie à en mourir, je me décide d’aller la chercher, quitte à passer toute la ville au peigne fin. Battant paresseusement des ailes, je fais le tour de la maison pour rejoindre la route – histoire de ne pas la rater si elle revient être temps – lorsqu’un bruit ressemblant fortement à un sanglot attire mon attention. Je remonte à la source, et je suis plutôt surpris de découvrir Keï, recroquevillée contre l’un des murs de la maison, tremblant de toutes parts, secouée de sanglots.
En silence, je m’approche. Je ne l’ai vue qu’une seule fois dans cet état là, et c’était lorsqu’elle nous avait fait sa fameuse crise de nerfs. En fait, je ne la crois pas vraiment capable de recommencer, mais on ne sait jamais. Aussi faut-il éviter de la brusquer. Arrivé à une vingtaine de centimètres d’elle, j’ouvre la bouche pour prononcer son nom, mais elle me repousse violemment des deux mains, m’envoyant valser à quelques mètres de là avant que je ne puisse comprendre ce qu’il se passait.
- Va-t-en ! me crie-t-elle.
Reprenant mes esprits et m’efforçant de voler droit, je m’approche de nouveau d’elle. Je ne m’attendais pas vraiment à une telle violence. Ce qui ne laisse présager rien de bon, en fait.
- Va-t-en… me répète-t-elle d’une voix suppliante.
Elle ne daigne même pas de lever les yeux vers moi, que je sais embués de larmes, la tête enfouie entre les bras et les genoux, comme si elle voulait cacher son visage au monde entier. Comme si elle avait honte d’elle.
- Non.
Suite à cette réponse, je pose ma main sur son épaule. Surprise, elle relève la tête et les yeux, son regard croisant le mien. Mon regard angélique, et non animal. La main qui est entrée en contact avec son épaule n’est pas une griffe, mais une main composée de cinq doigts, telle une main humaine.
- Raziel… laisse-t-elle échapper.
Je fais un signe de tête, acquiesçant en silence. Il arrive qu’elle m’appelle Raziel sous ma forme animale, mais en principe, cette appellation est réservée à ma forme angélique, aussi bien par Keï que par moi. Je préfère éviter les ennuis avec quelqu’un qui connaîtrait par hasard Raziel, l’Ange déchu. Si les Juges apprennent que je suis encore en vie, ils me considéreront de nouveau comme criminel, et me rechercherons de nouveau, mettant en danger mon amie.
- Pourquoi… commence-t-elle.
Elle tremble. Elle a du mal à exprimer ses pensées, et je m’efforce de rester coi en attendant ses explications. En aucun cas je ne veux la brusquer et la pousser à commettre un acte non voulu et regrettable. Une personne dépressive peut commettre n’importe quoi si l’on ne prend pas soin d’elle comme il le fat. Et encore, je ne sais même pas si elle est dépressive ou si il s’agit d’une chose complètement différente. Je suis pas médecin moi, et encore moins psychologue.
- Pourquoi suis-je si faible ? reprend-elle, pourquoi les femmes sont-elles si faibles ?
Sa question se finit dans un sanglot. Je reste silencieux, réfléchissant à ses propos. Je pensais que son complexe d’infériorité était passé à la trappe depuis le temps, mais ce n’est visiblement pas le cas. Un événement a sûrement dû refaire sortir sa faiblesse au grand jour, mais j’ignore tout de ce qu’il s’est passé. Doucement, je m’accroupis et lui demande :
- Que s’est-il passé ?
Simple question, à laquelle, pourtant, il est si difficile de répondre. Elle reste quelques minutes à ne rien dire, le silence ponctué par ses sanglots. Patiemment, j’attends qu’elle me réponde ou réagisse.
- Ils m’ont… finit-elle par dire. Je me sens… si sale… si faible…
Mes yeux s’écarquillent, et je remarque pour la première fois depuis le début de notre conversation que ses vêtements sont déchirés en certains endroits, et je comprends bien vite ce qui lui est arrivé. Un éclat de rage traverse mes yeux rubis. Je la prends par les épaules et la force à me regarder droit dans les yeux. Je ne suis pas une femme, mais je comprends l’étendue de la souffrance qu’elle peut éprouver. Pour une femme, perdre sa virginité équivaut presque à perdre son honneur, sauf lorsque c’est volontaire. Or, ce ne l’était pas.
- Qui sont-ils ? m’écrie-je avec force.
Mon sang semble bouillir dans mes veines, et la rage gronde au plus profond de mon être. Comment pouvait-on être aussi odieux avec une fille aussi jeune, aussi innocente ? Quels étaient ces hommes indignes qui osaient traiter leurs semblables comme moins que rien ?
- Je… je ne sais pas, sanglote-t-elle. Tout est… de ma faute.
Il existe deux catégories de personnes : celles qui rejettent la faute sur autrui, et celles qui prennent tout sur soi. Keï fait partie de la seconde catégorie. Je lâche ses épaules et me redresse, me tournant vers la ville de Farfan, fixant avec rage ces lumières au loin éclairant la nuit. Je serre les poings, prêt à déverser ma colère sur n’importe qui, n’importe quoi, sauf sur Keï.
- Raziel, c’est de ma faute, me répète-t-elle.
Sa voix est plus assurée, malgré les sanglots qu’elle émet de temps à autre. Comme si elle venait de prendre une décision, une résolution. Comme si, derrière les sanglots, s’était cachée une réelle réflexion sur ce qu’il s’était passé, et sur ce qu’il se passera.
- Si seulement je n’étais pas une femme faible. Si seulement je possédais la force qu’un homme possède. Car les hommes la possèdent, n’est-ce pas ? Toi aussi tu l’as possédée, Raziel.
Je reste silencieux. Les hommes sont certes plus disposés à devenir des puissances de la nature, mais cela ne signifie pas que les femmes en sont incapables. Mais je ne veux pas la froisser, alors je reste coi. Et quelque part, elle n’a pas tout à fait tort, les hommes étant forts de nature et les femmes devant lutter pour le devenir. Peut-être était-ce là une injustice de la nature, mais au lieu de se morfondre avec, mieux valait agir pour tenter de changer les choses. Peut-être qu’elle avait trop attendu, et que cela lui était tombé dessus pour lui ouvrir les yeux. Toutefois, la douleur que Keï éprouve est bien réelle, et j’aurais tout de même préféré qu’elle évite de passer par cette case-là du jeu cruel qu’est la vie. Elle se lève, doucement, l’hésitation semblant se dissiper au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. Elle s’approche de moi qui me suis légèrement éloigné pour contempler les lumières de la ville.
- Et même si tu veux intervenir, continue-t-elle, tu ne peux pas, tu le sais aussi bien que moi.
Elle m’attrape par le bras avec une violence contrôlée, me forçant à la regarder. Ses yeux bleus me font oublier la rage que je portais en moi jusqu’à présent, comme si ce sentiment venait d’être absorbé par ce regard de glace qui venait de le faire sien. Une nouvelle lueur, dure, naquit dans les yeux de la jeune fille.
- Tu as perdu cette force. C’est donc à moi qu’il revient de faire quelque chose.
Oui, j’ai perdu cette force. Après tout, je ne suis qu’un animal. Je baisse les yeux, détournant le regard. J’ai beau l’admettre, il n’empêche que révéler cette faiblesse me blesse légèrement dans ma fierté masculine. Pourtant, j’en suis très bien conscient que je ne peux me battre sous cette forme, et que d’essayer de punir les fautifs sous ma forme animale serait parfaitement risible. Imaginez un peu le lézard volant que je suis essayer d’infliger une correction à des violeurs de la capitale humaine. Keï continue de me fixer, et, sans que je ne puisse réagir, elle s’empare du kodachi pendant à ma ceinture que je ne peux manier à présent. Elle contemple quelques instants la lame, puis relève son regard, dur.
- C’est à moi qu’il revient d’acquérir cette force.
D’un geste déterminé et rageur, elle passe la lame dans ses cheveux blancs et les tranche sans plus de cérémonie. Je ne peux faire autre chose que regarder ces mèches couleur neige tomber dans l’herbe et s’éparpiller au gré du vent, témoignage d’un virage dans la vie de cette jeune fille. De cette jeune femme. Témoignage d’une décision irrévocable.
- Puisque j’ai perdu ma dignité, je peux me le permettre. Si il faut que je passe par là, je le ferai. Et un jour, je leur montrerai à tous que cette force aura aussi été celle d’une femme qui a vendu sa dignité pour l’obtenir. Les hommes sont si injustes.
Je soupire, puis finis par esquisser un sourire. De cette manière, son hésitation disparaîtrait, ce qui devrait grandement me faciliter les choses, et mettre, peut-être, un peu d’ordre dans le petit bordel qu’est sa vie. Et puis, ses parents comprendraient qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. Et qu’ils pouvaient, accessoirement, la considérer comme un homme. Je reprends ma forme animale et viens me poser sur son épaule. Me regardant, elle tire doucement l’une de ses mèches blanches.
- Je crois que je ferai faire les finitions demain. Considère moi comme un homme, désormais, ajoute-t-elle avec une voix légèrement malicieuse.
Je lui tire ma langue reptilienne en guise de réplique, puis jette un regard à l’endroit où je me tenais lorsque j’étais sous forme angélique. Dans l’herbe repose le fourreau de mon arme, qui va de paire avec cette dernière, et qui lui confère ses propriétés. Son regard bleuté suit le mien, et je lui réplique aussi malicieusement :
- Je le fais déjà.
Pour elle, ce fut comme si la Keï version fille n’avait jamais existé. Enfin, c’est ce qu’elle veut faire croire, mais je sais qu’au fond d’elle-même, elle ne peut oublier ce qu’elle a vécu. Elle connaît parfaitement cette jeune fille frêle et joyeuse qui allait à l’école des Juges, partagée entre les désirs de ses parents, les miens, et ceux de son grand-père. La voir se révéler sous sa vraie nature est un luxe qu’elle n’accorde qu’à ceux qui ont entièrement acquis sa confiance. Et pour le moment, peu d’êtres l’ont réellement acquise, et je peux me vanter de faire partie de ces êtres-là. La Keï version féminine accordait facilement sa confiance, et elle est devenue à présent un cœur de pierre, difficile à atteindre. Et elle est aussi devenue plus mature, plus réfléchie – enfin, si vous voulez en savoir plus, reportez-vous à ce que je vous ai dis sur sa description psychologique. Elle est donc devenue Keï. J’ai d’ailleurs appris que Keï n’était que son deuxième nom, mais que tout le monde l’appelait ainsi, excepté à l’Ecole des Juges, à laquelle elle avait dû s’inscrire sous son premier nom officiel. Nom que je ne connais pas, et que je n’ai jamais connu – je n’étais pas vraiment accepté à l’Ecole des Juges. Et ce nom, elle n’a pas l’air de l’apprécier des masses, c’est pour ça que je ne lui demande rien. De toute façon, la Rune d’Interaction a… Non, laissons tomber.
Keï retourna donc à l’Ecole, mais en tant que nouvel inscrit, au masculin, prétendant être le frère de l’ancienne Keï – qui n’était pas Keï là-bas, mais bon. . Elle refit donc sa scolarité de Juge – personne n’eut d’ailleurs la présence d’esprit de mettre en doute l’identité de la jeune fille - ses parents n’osant plus s’opposer à sa volonté de devenir l’un de ces êtres de Justice. Trois ans. Ce fut le nombre d’années qu’elle passa en tant qu’homme à l’Ecole des Juges, le même nombre qu’en tant que jeune fille. Mais ses résultats furent très différents, le soi-disant frère de la jeune fille accomplissant des performances beaucoup plus satisfaisantes. Ses parents se sont résignés, son grand-père la soutient, et d’aucun ne se doute que la jeune fille violée trois ans plus tôt à Farfan et le jeune Keï talentueux sont la même personne. Keï, version fille, serait allée s’installer ailleurs, et ne donnerait plus de nouvelles. Personne ne cherche à aller plus loin. Elle m’a juste laissé à son frère.
A présent, Keï, que tout le monde considère en tant que membre de la gente masculine, mais qui ne l’est pas – j’espère que ça devient pas trop compliqué, mais c’est pas auprès de moi qu’il faut aller se plaindre – est devenue Juge. Mais ce n’est pas tout. Au lieu d’intégrer l’Ordre des Justes, elle a fini par se tourner vers ceux que l’on appelle les Assassins du Jugement. Je pense que c’est en partie par ma présence qu’elle a fini par trouver cette vocation. Il lui a fallu un an et demi pour prendre de l’importance au sein de cette faction de l’armée des Juges. Et prendre de l’importance n’est pas une expression que j’utilise à la légère : elle a intégré la Congrégation de Justice en tant qu’Inquisitrice du Pardon. Évidemment, quelques personnes sont ainsi au courant de ce qu’elle est vraiment, mais selon sa demande, son secret n’a pas été divulgué lors de sa nomination en tant qu’Inquisitrice par le Juge Suprême, qui a évidemment découvert la vérité le premier– d’ailleurs, on dit Inquisiteur, pour ceux qui ne connaissent pas la vérité. Toutefois, elle sait pertinemment que son secret est fragile dans le milieu des Juges, ceux-ci possédant le don de clairvoyance. Et elle est prête à assumer ses actes le jour où l’on découvrira que l’Inquisiteur est une Inquisitrice. Mais pour le moment, elle a encore besoin de cette identité…
Cela fait une année que Keï est Inquisitrice du Pardon. Elle est plutôt appréciée parmi les siens, et accomplis ses devoirs avec ferveur. Toutefois, elle n’a jamais oublié la Rune d’Interaction qui nous lie ensemble…
Dernière édition par Keï Friedh R'Nedra le Mar 18 Nov 2008 - 23:24, édité 2 fois
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Sam 15 Nov 2008 - 20:42 |
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Comment avez-vous trouvé Zanar Requiem ?: Euh... en cliquant dans mes favoris ? :p
Pourquoi vous êtes-vous inscrit sur Zanar Requiem ?: Parce que j'y suis déjà xD
Est-ce un Double-Compte ?: Oui ^^ De Arwen Kalaan, Banni
La partie de l'histoire en italique sera modifiée si la demande de poste est refusée.
Concernant l'implication de Walter C. Dornez, j'ai eu son autorisation.
J'ai fait une mise en page assez sommaire, je m'en excuse, mais c'était par souci de longueur... (ça voulait pas rentrer x'D) Et encore, il y a quand même des soucis... x')
Que l'on me pardonne aussi pour la longueur... ^^'
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Kyrris San'Daäghün
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Dim 16 Nov 2008 - 19:40 |
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Bonjour et Bienvenue à toi !
Tout d'abord, je tiens à te féliciter pour ta belle et longue fiche ! J'adore ton style d'écriture avec Raziel qui parle et les petits commentaires de Kei ! C'est très sympa, plaisant et j'ai même rit à certains moments en lisant ta fiche. Donc là, bravo ! ^^
Alors pour ton poste. Je t'y aurais bien vue, malheureusement, ce poste est déjà réservé. Là s'offre à toi trois alternatives ! 1 : comme le poste n'est pas encore accordé à l'autre joueur, nous pouvons discuter et décider à qui nous accorderons le rôle. 2 : mes collègues et moi pourrions envisager d'ouvrir un poste de sous-dirigeant de cette caste et ainsi, si tu le souhaites, discuter de si tu serais apte à obtenir ce poste ou non. 3 : en attendant, je te propose de proposer un autre choix de poste et une autre fin d'histoire (tu n'auras qu'à effacer une fois le choix final annoncé) en rapport avec ce poste.
De plus par conséquent, tu ne peux savoir contrôler qu'un pouvoir, ici Vie en l'occurrence.
Donc voilà, j'espère que tu comprendras. ^^
En tout cas, encore bravo pour la fiche.
A bientôt !
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Narumi Ayumu
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Dim 16 Nov 2008 - 20:20 |
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Bonsoir et BIENVENUE à toi Keï !
Ouais, Arwen rejoint mon harem des Ju... /SBAFF/ xD
Eh bien que te dire... Encore des compliments après tout ce que t'as reçu ? 
Bah, Fiche excellente, divertissante, attrayante, bien présenté... Je me suis vraiment plu à la lire, en dépit de son "anormale" longueur ! Ainsi, Fiche de qualité, niveau RP exceptionnel, style d'écriture agréable... Personnage intéressant, recherché, bien exploité... Rien d'autre à dire quoi, c'est PARFAIT !! ♥
J'aimerais par contre quelques précisions, ou plutôt des "confirmations" :
Ton Futur Pouvoir "Rune d’Altération" te permet de modifier les objets uniquement, et de les faire « vivre », c’est-à-dire concrètement de les faire bouger par exemple selon ta volonté. C’est ça ? Et au passage, j'aime beaucoup l'originalité de "Rune d’Interaction" ^^
Également, l’image du personnage pale aux yeux bleu glacier, c’est Keï. Et le personnage aux cheveux roses, c’était Raziel en tant qu'Ange, c’est bien cela ? 
Bon, pour terminer, concernant ta demande de Poste... Kyrris a encore fait preuve d'inattention ! Ne t'en fais pas, en Zone Admin, il était déjà noté que tu avais demandé ce Poste, donc pas de soucis...
Nous allons désormais pouvoir "débattre", puisque, comme tu le sais, Enby a également demandé ce Poste. Ça se joue entre vous 2 x) J'attends donc à présent la réponse de mes collègues sur ce choix. 
Voili voilou. En attendant, je mets ta Fiche EN ATTENTE.
Sur ce, je te dis à très bientôt sur Zanar Requiem ! 
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Kyrris San'Daäghün
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Dim 16 Nov 2008 - 20:39 |
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C'est quand que je me pends ? XD
Encore une fois, désolée. Enfin là, c'est pas la pire que j'ai fait, vue que pour le coup j'avais pas tort : oui le poste est réservé/en attente... Pour toi ! XD
Le pire c'est que j'avais bien lu toute la fiche, toute l'histoire, et tout comme c'était jme suis dit "je veux pas passer à côté d'un truc"... Pour le coup c'est loupé ! XD
Donc pardon pardon ! Et bien puisque c'est comme ça, tout va bien. ^^
Donc Re-Bienvenue. Et puis on a plus qu'à parler de ça zone admin !
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Keï Friedh R'Nedra
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Dim 16 Nov 2008 - 22:43 |
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C'est pas grave Kyrris x) Je suis sûre que moi aussi je serai caable de faire des trucs pareils... x')
Et merci pour le déluge de compliments 
Naru, tu risques d'avoir des problèmes au niveau de tes tendances sexuelles si une travestie rejoint ton harem xDD
Alors, concernant les précisions... L'image de Keï est bien celle du personnage aux yeux bleus et au teint pâle, tandis que celle du personnage aux cheveux rouges (xD) correspond bien à Raziel sous son apparence angélique.
Pour la Rune d'Altération, il s'agit bien que des objets. Par contre, y'a un petit malentendu au niveau de l'effet (haha, désolée d'être partie dans mon délire x'D). Elle permet en fait d'entrer en symbiose avec l'objet en question, et de pouvoir changer sa forme physique...
Concrètement, elle permet de changer la forme d'un objet, d'altérer son état physique (d'où son appellation) en passant au préalable par une communication avec l'objet en question, d'où mes petites divagations ambiguës...
Ah oui, merci pour avoir pris le temps de lire mon gros pavé... (vive l'inspiration... x'D)
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Narumi Ayumu
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Mer 19 Nov 2008 - 15:57 |
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RE-Bonjour Arwen Keï !
Lien avec mon Majordome... Héhéhéhé, ça promet en fait tout ça ^v^
Ah ! J'étais sûr que tu tiquerais avec les "cheveux roses" xDDD
Bref bref, merci donc pour les précisions. Et je te remercie également pour "l'adaptation" de ton Histoire... Et oui, je l'annonce officiellement ici : le Poste demandé t'es ACCORDE !! FELICITATIONS à toi ♥
(Tu maîtrises donc ton Élément, 2 Pouvoirs, et tes 2 Armes.)
Ainsi :
Fiche VALIDEE !
Bravo et BON JEU sur Zanar Requiem
>> Je t’ajoute :
- ton Groupe = Congrégation de Justice
- ton Rang = Mil / Inquisiteur du Pardon -- Entraîné
- ta Feuille de Personnage = Informations Personnage
[Sur ce, rendez-vous chez l'Oracle pour débuter le RPG !]
/!\ Et n'oublie pas de comptabiliser TES "Messages RPG" /!\
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Kyrris San'Daäghün
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement Mer 19 Nov 2008 - 21:59 |
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Hey hey !
Et bien, moi je continue de penser que cette fiche est très bien ! ^^
Je te VALIDE donc tout naturellement également !
Encore Bravo à toi !
Je te souhaite un bon jeu sur Zanar ! Héhé !
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| Sujet: Re: Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement |
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Friedh R'Nedra Keï >> Dirigeant(e) des Assassins du Jugement |
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