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 Aa'ssän Kyllian [EN COURS]

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Kyllian Aa'ssän
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Kyllian Aa'ssän

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Aa'ssän Kyllian [EN COURS] Vide
MessageSujet: Aa'ssän Kyllian [EN COURS]   Aa'ssän Kyllian [EN COURS] EmptyLun 1 Juin 2009 - 17:53

K y l l i a n A A ' S S Ä N

    • Nom : Aa'ssän. Notre jeune homme y attache beaucoup d'importance, puisque ce n'est autre que le Magistrat de l'Exemption Lavy Kamikaze qui l'a ainsi nommé puisqu'il a oublié l'originel.
    • Prénom : Kyllian. Que rajouter à ce qui a déjà été dit plus haut ?
    • Surnom : Kyll' ou Kyky' pour les intimes x) Autrefois, bien avant son amnésie, il se faisait appelé Himitsu, mais ce temps est révolu, alors passons...
    • Sexe : Apparemment, c'est un mâle, pur et dur.
    • Âge : 21 ans.

    • Animal : Aucun.

    • POSTE
      • Classe : Militaire.
      • Caste : Temple de la Rose.
      • Statut RP : Sous-Dirigeant.
      • Rang : Archonte de la Rose.

      ----------
    • CAMP : BIEN.
    • RACE : Juge.
    • Capacité Spéciale : Clairvoyance.
    • Pouvoir de la LUMIÈRE
    • ÉLÉMENT : Vent.
      ----------

    • Pouvoir :
        La brume blanche, mélancolique rideau
        Pâle chimère d'une vierge malheureuse
        Une écharpe tourbillonnante et cajoleuse
        Comme une caresse de velours sur ma peau

        Un manteau trouble qui masque la vérité
        Toile translucide dans laquelle on s'enlise
        Un rêve qui libère de toute hantise
        Un brouillard neigeux qui me fait tout oublier

        De la lumière liquide, de l'eau de vent
        Qui coule doucement entre mes doigts tremblants
        Un vague souvenir lointain, insaisissable

        C'est le triste reflet de ma propre ignorance
        Douleur amère qui transperce telle une lance
        Une si grande souffrance, est-ce donc vivable ?


        K. Aa'ssän, phrases retrouvées parmi tant d'autres sur un mur de sa chambre.

      • Quelle ironie lorsque l'on sait que le pouvoir premier de Kyllian n'est autre que d'invoquer une brume impénétrable, ce sur une aire et une durée qui ne dépendent que de son énergie. Ce brouillard aveuglant l'ennemi va de paire avec ses câbles - dont la description vient plus bas - qui, déjà peu voyants sous la lumière, sont invisibles dans la brume.
    • Futurs Pouvoirs :
      • L'invisibilité... Un terme devenu large aujourd'hui, qui fait rêver ou frissonner. On l'associe souvent au pouvoir d'un artefact ou d'une magie. Mais le don de Kyllian est plus raccroché... à la science ? ou à l'alchimie, si vous le souhaitez. En effet, il est capable de dévier la lumière et de se rendre... invisible - et oui, il fallait bien utiliser ce mot à un moment ou à un autre. Mais, dans la 'magie', on a toujours doit à un retour de manivelle : la manipulation de la Lumière brûle beaucoup d'énergie et il faudra à l'Archonte de la Rose beaucoup de temps pour maîtriser à la perfection ce pouvoir.
      • * Inconnu *
      • * Inconnu *

    • Arme : A première vue, Kyllian n'est doué d'aucun artefact. Du fait de son haut rang, il a bien évidemment reçu l'entraînement requis, et il maîtrise à la perfection toutes sortes d'armes, ainsi que le combat à mains nues. Mais bien entendu, il s'est taillé une certaine affinité pour... les câbles monomoléculaires. Qué-qué-quoi ? =° Eh bien, à première vue, les câbles monomoléculaires ne sont que des fils translucides, semblables à tant d'autres. Un fil, à quoi cela sert ? A coudre, à tisser, à broder. Les fils de l'Archonte de la Rose, eux, tranchent. Malgré les apparences, ils sont aussi solides que l'acier et coupants comme la lame d'une rapière. Kyllian en a dix, chacun pouvant jaillir des pores de la peau d'un de ses doigts. Ils obéissent docilement à sa pensée, glissant, se tordant, se raidissant, etc. Notre jeune homme peut les étirer sur une longueur indéterminée, qui cependant lui prend de l'énergie au fur et à mesure qu'elle devient grande. Et ce jusqu'à la mort. Autant dire que Kyllian dispose d'une arme redoutable, mais à double tranchant.
    • Future Arme : On verra bien x)


    • Histoire :
          - Héy, Himitsu...

        Bien qu'immédiatement sorti de sa torpeur par la douce voix sensuelle qu'il ne connaissait que trop bien, le garçon ne bougea pas tout de suite. Il était bien, couché face aux nuages dans l'herbe d'un viride presque terne, mais si doux. Il sentait également les mèches des deux longues couettes de son amie lui effleurer le visage. Il s'accorda le luxe de la faire patienter, avant de lentement soulever les coulisses de ses paupières qui lui masquaient son doux minois.

        Deux yeux. Des iris d'un mauve pâle luisant doucement dans la pénombre du contrejour. Et deux pupilles indigo. Carrées. Elles en effrayaient plus d'un mais lui, elles le fascinaient. Il aimait son amie comme on aime une sœur, et ce bien au-delà de son apparence.

          - Mashiro... murmura-t-il.

        Un sourire, cette fois, qui étira les lèvres fines et rosées de la fillette au si singulier regard, et dévoila une rangée de dents parfaites, régulières, d'un blanc éclatant. Il se perdit longuement dans la contemplation de ce sourire si simple mais si beau, ce sourire qui vous rend joyeux rien qu'à sa vue. Automatiquement, un sourire fleurit sur ses lèvres à lui.

        Se redressant, il repoussa avec douceur la jeune fille qui était penchée au-dessus de son corps allongé. Rien que pour pouvoir entendre son rire clair et cristallin comme un carillon sonnant les matines, il utilisa le don qui avait longtemps attisé la curiosité de ses proches : il fit mine de ses concentrer et, aussitôt, les pigments de ses yeux se brouillèrent, ses cheveux frémirent et s'allongèrent... L'instant d'après, deux Mashiro identiques à peu de choses près se retrouvaient assises dans la rase campagne qui bordait la Réserve des Bannis. La réaction de l'originale ne se fit pas attendre.

          - Arrête avec ça ! fit-elle entre deux hoquets dus à son hilarité en le poussant un peu. Ce n'est pas drôle !
          - Et pourtant... lui répliqua-t-il avec un faux fatalisme dans la voix.

        Il remarqua alors le sang qui maculait sa peau claire et ses habits.

          - ... Mashiro ?...

        La jeune fille ne sembla soudain plus le voir et toute expression de joie quitta son visage. Une larme perla au coin de son œil avant de dévaler la courbe épurée de sa joue. Une larme de sang.

          - M... Mashir...
          - Héy, Himitsu...

        Le garçon se réveilla vraiment. Il était bien allongé dans l'herbe bordant la Réserve des Bannis, quelqu'un était bien penché au-dessus de lui, mais ce n'était pas Mashiro. C'était un garçon de la classe bourgeoise, tout comme lui, qui lui secouait doucement l'épaule.

          - Himitsu ! répéta-t-il avec insistance.
          - Oui, ça va, j'ai entendu, répliqua-t-il en se redressant.
          - Tu sais ce qu'on dit en ville ? continua-t-il sans se soucier son agacement.
          - Dis toujours...
          - Mashiro est revenue en ville !!

        Le garçon sursauta en entendant ses paroles. Cela faisait maintenant huit jours que Mashiro semblait avoir disparu de la circulation. Il s'était tellement inquiété pour elle durant cette interminable semaine... Si le quartier dans lequel ils habitaient n'accueillait pour la plupart que des familles de la bourgeoisie, celle des Kokujin était très certainement la plus noble et la plus stricte. Qu'avait-il bien pu lui arriver ? Bondissant sur ses pieds, il suivit son compagnon dans la Réserve des Bannis, traversant d'un pas aérien le dédale des rues propres et bien pavées.

        Elle était là. Mashiro avait une mine pâle affreuse, le regard sans vie, les cheveux ternes et mal coiffés ; elle avait perdu le rictus moqueur qui étirait ses lèvres, et ses belles épaules habituellement mises à nues par sa tenue légère étaient aujourd'hui recouvertes d'une veste sombre qui ne faisait qu'accentuer la pâleur de son visage cadavérique. Une foule de jeunes adolescents se tenaient autour d'elle, et le garçon dut se tenir un peu à l'écart, angoissé par l'image furtive qu'il avait pu capturer d'elle. Il put néanmoins saisir la discussion qui eut lieu.

          - Il s’est passé bien des choses depuis mon anniversaire. J’ai dû apprendre ce qu’était le monde actuel. La guerre, les différents camps et races… Tout cela en une soirée. Je me suis sentie infiniment bête. Je me suis rendue malade psychologiquement et j’ai découvert une autre facette de moi. Je ne suis plus qu’une ombre qui errera dans ce lieu maudit, je terroriserai mes ennemis et je leur montrerai que la vie elle-même ne repose que sur des illusions, prononça-t-elle lentement d'une voix effrayante.

        Les plus fragiles, terrorisés par sa mine de zombie, esquissèrent un pas en arrière. Celui qui avait conduit le garçon jusqu'ici écarquilla les yeux, apeuré.

          - Tu es devenue cinglée ! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? C’est quoi ces histoires ? geignit-il.

        Seul un rire, sardonique et sans joie, lui répondit.

          - Ce ne sont pas des histoires, c’est la stricte vérité. Et vous, que pensez-vous de moi ? Suis-je une folle ? Vous m’aimez ? Je le sais que vous ne m’appréciez pas. Vous mentez comme vous respirez. Vous n’êtes que des lâches et vous ne méritez pas mon estime. Maintenant, vous allez souffrir…

        Ces sombres paroles sonnèrent le début d'une ère de terreur pour les jeunes Bannis. Mashiro se mit à les torturer sans distinction, même s'ils étaient parfois beaucoup plus âgés qu'elle, que cela fût physique ou psychologique. Ces incidents lui attiraient souvent les foudres d'autres garçons, qu'elle rétamait à leur tour sans le moindre scrupule. Celui qu'elle connaissait sous le nom de Himitsu n'osait même plus l'approcher, inquiet pour elle mais effrayé par la réaction qu'elle pourrait avoir. Ses appréhensions ne purent que grandir lorsqu'il eut vent que certains parents, mécontents de voir leurs enfants rentrer au bercail brisés et ensanglantés, s'étaient mis en tête de lui donner une bonne correction supposée la remettre sur le droit chemin. Il suivait discrètement son amie lorsqu'ils passèrent à l'acte.

        Elle était là, sur l'herbe, au même endroit que lui lorsqu'il voulait faire une sieste, à cueillir distraitement les quelques fleurs qui tombaient sous ses doigts longs et fins. Il la regardait de loin, le regard nostalgique. La sérénité nostalgique de la scène fut troublée par des pas étouffés. Celles du petit groupe mécontent de Bannis. En les voyant ainsi fulminant, Mashiro arqua un sourcil et se leva pour les saluer poliment.

          - Cesse ton petit jeu ! lui lança l'un d'entre eux. Nous le savons que tu n’arrêtes pas de te conduire de manière effrontée ! Tu en as assez fait comme ça. Tu vas devoir apprendre le respect envers tes semblables !
          - Mes semblables ? demanda-t-elle sur un ton mesuré, en plaçant ses doigts devant sa bouche.

        Le garçon, interpellé, resta à bonne distance, toutefois prêt à réagir à la moindre incartade.

          - Oui, ceux qui ont la même race que toi ! Les Bannis ! Serais-tu devenue idiote ? A mon sens, tu l’as toujours été !
          - Aaaaaah !!! s'exclama-t-elle en levant les bras au ciel avec grandiloquence. Je suis stupide ! Oui ! C’est vrai ! Je le suis tellement que je ne fais plus la différence entre la nuit et le jour ! Le crépuscule est tombé, l’aube fait son entrée. C’est l’heure pour moi de vous montrer ce que je sais faire !

        Déconcertés, les parents en colère se turent. L'adolescente en profita pour s'échapper : courant vers eux, elle fit un bond aussi spectaculaire qu'aérien avant d'atterrir derrière eux et de les semer avant qu'ils n'eussent pu esquisser le moindre geste. D'instinct, le garçon resté à l'écart lui courut après.

          - Mashiro !!

        Il la retrouva recroquevillée sur la toiture d'une baraque abandonnée, le menton posé sur ses genoux ramenés à elle, ses pupilles rectangulaires fixant obstinément l'horizon. Lorsqu'il vint la rejoindre, elle ne broncha pas, mais elle se raidit tout de même imperceptiblement et resserra sa prise sur ses jambes.

          - Tu penses vraiment que je suis de leur côté ? Tu es devenue bizarre depuis la dernière fois, c’est vrai, mais je ne te ferais jamais du tort. Je veux seulement comprendre pourquoi tu agis comme ça. Dis-le-moi au moins… lui demanda-t-il, un peu blessé malgré lui de la méfiance qu'elle lui témoignait désormais - le temps où ils étaient les meilleurs amis du monde lui semblait bien loin.
          - Ah, parce que tu crois que je vais te le dire ? Tout le monde me méprise, me prend pour une sotte, une machine défectueuse qui serait bonne à jeter. Haïssez-moi ! Allez-y ! Tout vous est permis ! Mais osez une seule fois me toucher, je vous tuerais tous de mes mains ! cria-t-elle, énervée.

        Il se rendit alors compte qu'elle était au bout du rouleau. Dans une tentative maladroite de lui remonter le moral, il modifia la couleur et la forme de ses yeux afin qu'ils ressemblent aux siens. Autrefois, cela la faisait rire. Plus maintenant. Alors, de guerre lasse, il cessa de faire le singe et s'installa plus confortablement à côté d'elle. Sans rien dire. Il ne voulait pas la forcer à se confier à lui. Il voulait juste croire qu'il pouvait l'apaiser de sa présence. Retrouver celle qu'elle était avant.

        Le temps passa. Des larmes se mirent à couler sur ses joues, perles de pureté salées comme les gouttes de l'océan, tandis qu'elle pleurait en silence. Elle lui raconta tout, dans le moindre détail. Elle lui raconta l'horrible combat auquel on l'avait contrite, les terribles paroles de son adversaire le Juge, la présence sournoise qui sommeillait en elle, ses peurs, ses appréhensions, tout ce qu'elle avait éprouvé, tout ce qu'elle avait sur le cœur... Et lui l'écoutait sans rien dire, sans la juger, comme l'ami fidèle qu'il était. A la fin de son tragique récit, il la prit tendrement dans ses bras et caressa ses cheveux avec douceur.

          - Quel que soit ton caractère, même si tu changes, quoi que tu fasses, je respecterai tes choix. Tu as toujours été là pour moi et je serai là pour toi. Sois sans crainte, je garderai ce que tu m’as raconté. Je ne dirai rien à personne. Je veux seulement revoir ce sourire qui fait de toi celle que tu es aujourd’hui. Ce sourire qui m’a transformé en celui que je suis maintenant. Crois en tes capacités, deviens plus forte et affronte tes craintes.

        Ces paroles murmurées à son oreille semblèrent l'apaiser et, sanglotant de plus belle, elle ferma les yeux comme un enfant s'endormant auprès de sa mère. Le garçon, attendri, resta silencieux et la berça doucement. Une manche de la veste de Mashiro glissa alors, et il vit avec horreur de profondes marques encore sanglantes qui parcouraient tout son bras. La colère qu'il éprouvait envers le père de sa meilleure amie n'en fut que ravivée.




Dernière édition par Kyllian Aa'ssän le Dim 7 Juin 2009 - 22:05, édité 7 fois
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Aa'ssän Kyllian [EN COURS] Vide
MessageSujet: Re: Aa'ssän Kyllian [EN COURS]   Aa'ssän Kyllian [EN COURS] EmptyJeu 4 Juin 2009 - 21:22

        Pendant un temps, le garçon crut que Mashiro redeviendrait celle qu'elle avait toujours été. Grossière erreur. Ayant retrouvé sa confiance d'antan, l'adolescente multiplia incartades et amants, les envoyant balader les uns après les autres sans le moindre remord. Agacé, il finit par la prendre à part et, la saisissant doucement mais fermement par les épaules, la secoua afin de lui faire entendre raison. Ils avaient alors atteint leurs dix-sept ans.

          - Mashiro ! Tu as bientôt la majorité ! Si jamais tu continues comme ça, tu risques d’avoir des ennuis auprès des exterminateurs ! Tu voudrais être attrapée, enfermée et après être tuée ? Tu le souhaites vraiment ça ?

        En prononçant le mot exterminateurs, il frissonna : ce groupe plus proche d'une caste d'assassins que d'une quelconque police traquait sans relâche démons et bannis renégats. Mashiro visait par ailleurs ce poste macabre, et cela ne faisait que la rendre encore plus impressionnante aux yeux d'autrui. Peu intimidée par ses avertissements, la jeune exterminatrice ne se départit nullement de son calme et posa ses mains sur les siennes pour qu'il la relâchât, ce qui l'intimida un peu. Elle approcha alors sa bouche de son oreille et lui murmurait des paroles teintées de nostalgie.

          - Que veux-tu qu’ils me fassent ? Je serais moi-même une exterminatrice prochainement. Mon père croit en mes capacités et moi aussi d’ailleurs. Je ne suis qu’une meurtrière et je le resterais toute ma vie durant… Tu t’inquiètes pour moi, n’est-ce pas ? Ne t’en fais pas trop, je sais comment me débrouiller.

        La mine incrédule, il recula sans s'en rendre compte. Mashiro en profita pour s'esquiver, ne manquant pas de le pousser un peu des épaules qu'il venait de lâcher. Pour lui, ce signe était très clair : leur amitié ne tenait plus. De guerre lasse, il enfonça ses mains dans ses poches et shoota dans un caillou. Dommage... S'il était venu la voir aujourd'hui, ce n'était non pas pour la dissuader de continuer ses 'exploits', mais pour lui annoncer une nouvelle qui allait très certainement bouleverser le cours de son existence morne et ennuyeuse : il avait été engagé dans l'Armée, chez les Tyranniques des Preux. Il avait reçu le matin-même une lettre qui le conviait à rejoindre le Temple Maudit. Assis sur son lit à côté des maigres affaires qu'il emportait pour le voyage, il relut d'une traite le beau papier jauni sur le point de se déchirer à force d'être plié et déplié successivement. Comme tous les garçons du quartier, il était issu d'une noble famille Bannie, mais sa vie ne lui plaisait pas. Il s'était engagé sans l'avis de ses parents. Tant pis. De toute façon, ils trouveraient bien un autre héritier parmi ses autres frères et sœurs...

        Le lendemain, il se leva bien avant l'aube, à l'heure où tout le monde est assoupi. Son ballot de vagabond sur son dos, une épée de bonne facture à sa ceinture, il quitta sans un bruit la maison, avec tout son luxe et ses domestiques. Désormais, il n'était plus qu'un vulgaire soldat à la botte de l'Armée... Marchant d'un pas vif dans l'obscurité, il ne put s'empêcher de passer devant la demeure des Kokujin. Il resta ainsi planté un bon moment devant le riche portail, contemplant la fenêtre aux rideaux tirés de son amie perdue. L'espace d'un instant, il fut tenté de l'appeler, mais il s'en s'abstint au dernier moment.

        Adieu...

        Alors que les premiers rayons du soleil illuminaient d'or et de rose l'horizon, il fit enfin volte-face et quitta sans plus tarder le quartier de son enfance. Leurs chemins se séparaient ici.

        ... et porte-toi bien.



        Sa première mission en solitaire. Il avait été envoyé sur le Continent Humain, une première pour lui, afin d'éliminer la fiancée de l'héritier d'une famille aussi noble qu'influente au sein de la Congrégation de Justice, l'organisation qui leur tenait lieu de Conseil comme l'était le Séminaire de Condamnation chez les Bannis. Il fallait faire très attention car les Juges avaient un don naturel qui leur permettait de différencier le vrai du faux - autant dire que son pouvoir de métamorphose ne lui servait donc à rien. C'était cette grande difficulté qui avait obligé les hautes instances à n'affecter le Tyrannique à cette mission qu'un an après qu'il se fût engagé.

        Le jeune homme âgé d'alors dix-huit ans se tenait tapi dans les fourrés, en bordure de la somptueuse demeure de l'héritier T'il Seran. Il avait passé la journée ici, comme toutes les journées précédentes, ce pendant une semaine, afin de glaner le plus d'informations sur sa cible. Celle-ci s'appelait Lydia Kaci de son nom de jeune fille : de sang noble, elle avait suivi de grandes études dans les Arts Militaires, en même temps que son amant Light.

        Le Tyrannique passait en revue ces - maigres, il l'avouait mais il devait redoubler de prudence à cause des talents des Juges - informations lorsqu'un bruit attira son attention. Il frémit en reconnaissant Light T'il Seran devant les grandes portes de sa demeure : celui-ci devait ce soir-là passer un concours pour devenir Cultiste de Purge. Il posa sa main sur le pommeau de la dague qu'il avait choisie pour sa mission et se glissa silencieusement jusqu'à l'entrée où il fila comme une ombre à l'intérieur sans que le fiancé de sa cible ne se rendît compte de rien, certainement trop occupé à penser aux faibles chances qu'il avait d'intégrer l'Armée. Rien qu'un grand blondinet pourri gâté...

        Il trouva la belle nymphe plongée dans ses pensées, assise sur un fauteuil richement ouvragé dans la salle à manger. Elle ne l'entendit même pas, ne sentit pas sa présence sinueuse. C'est donc cela, l'enseignement des Arts Militaires Juges ? La facilité déconcertante de sa mission l'étonnait presque. Ce fut un jeu d'enfant de la saisir par derrière et de plaquer le fil aiguisé de sa dague contre sa gorge, le tout en plaquant une main de fer contre sa bouche pour étouffer le cri de surprise qu'elle poussa. Il suffisait juste d'accentuer la pression sur sa jugulaire et...

        Mais la fin de son plan dérapa. L'héritier T'il Seran revint sur ses pas dans un grand fracas, le regard fou, et le surprit à l'aboutissement de sa mission.

          - Relâche-la et je te laisserai partir ! lui lança-t-il tout bêtement.
          - J'imaginais plus original de ta part... ne put-il s'empêcher de lui répliquer, agacé par sa stupidité.

        Et sans nullement se soucier un instant de ses vaines protestations, il trancha d'un geste vif la gorge de sa victime. Un flot de sang s'échappant de sa mortelle blessure, la Juge s'écroula à ses pieds sous son regard froid et indifférent. L'héritier T'il Seran poussa alors un cri de rage et de désespoir. L'oubliant complètement, il se précipita au chevet de sa défunte bien-aimée et pleura sa mort à chaudes larmes.

          - Avec un peu de chance, elle rejoindra le Paradis, murmura l'autre en crachant ce dernier mot, le visage taché du sang de sa victime.

        Et, tel un fantôme, il s'esquiva sans un bruit. Après tout, n'était-il pas un Tyrannique ? Une âme vendue à l'Armée, qui n'avait pour but que de satisfaire la volonté de ses supérieurs, fût-ce le meurtre le plus ignoble au monde.



        Passage à terminer : Deux ans plus tard, Light T'il Seran retrouve l'assassin de sa fiancée et le torture jusqu'à ce que mort s'ensuive. Toutefois, la jeune femme réincarnée en griffon le convainc au dernier instant de l'épargner et de le livrer à la Congrégation de Justice, où il est envoyé en prison. Mais le Banni ne s'en est pas sorti sans séquelles...

        Des voix... Tant de voix... Qui résonnent dans ma tête... Qui se perdent dans un écho... Ça fait mal... Que disent-elles ?

          - C'est qui, lui ?
          - Ché pas, un Banni qu'a livré un dénommé Light T'il Seran.
          - Ah, tu veux parler de ce fils de bourge...
          - Dis pas ça. Y'a deux ans de çà, ce noiraud a tué sa fiancée.
          - Ow'... J'aurais été lui, je lui aurais buté la gueule sans réfléchir.

        Banni... T'il Seran... Qui est-ce ?... Qu'est-ce que c'est ?... C'est si fatiguant... de réfléchir... Je suis fatigué...

          - Regarde, il est complètement amorphe.

        Où suis-je ?... Mais... qui suis-je ?... Je suis fatigué... Fatigué... de vivre... Laissez-moi... Laissez-moi...

          - ... mourir.

        Derrière les barreaux de sa cellule, les deux hommes se turent. Puis un bruit de pas, celui de lourdes bottes cloutées, résonna au loin dans les froids couloirs de la Prison. Un troisième garde apparut, sortit un trousseau de clés de l'une des nombreuses poches de sa veste de cuir et, dans un cliquetis de serrure, la porte s'entrebâilla en grinçant. Notre homme découvrit à l'intérieur un gamin qui ne devait pas avoir plus de vingt ans, affalé sur sa couche miteuse. Son regard vide fixait un point invisible sur le mur humide parcouru de lézardes, et sa bouche entrouverte laissait s'échapper un mince filet de bave luisante. Une larme, scintillante dans la pénombre de la pièce, perla au coin de son œil et coula lentement sur sa joue.

          - Laissez-moi... mourir, répéta-t-il d'une voix lasse et éraillée.
          - Ça, ça ne risque pas, mon vieux ! s'exclama le garde avec indifférence. Tu es attendu par la Congrégation de Justice. C'est l'heure de ton Jugement. Puis, se tournant vers ses deux collègues : Allez, les gars, traînez-moi ce zombie jusqu'à la salle.

        Le jeune homme se sentit soulevé puis soutenu par deux puissantes épaules dignes d'un taureau. On le transporta à travers maints couloirs, avant d'aboutir à une grande salle circulaire au centre de laquelle trônaient le Conseil des Juges. Des visages sévères, de la froideur du marbre qui pavait le sol, l'observaient avec intensité. Et au milieu de tous, Narumi Ayumu, le nouveau Juge Suprême. Le Monarque de l'Inquisition. Il ne s'agissait que d'un éphèbe qui venait d'atteindre la majorité, et pourtant on lisait la confiance et la sagesse nécessaires à son haut rang dans ses beaux yeux grisés. Cependant, le prisonnier était insensible à la scène à laquelle il assistait : si son corps était bien là, entouré de deux gardes, faisant face à la Congrégation de Justice, son esprit et son âme semblaient morts.

          - Le Banni ci-présent est accusé du meurtre de la Juge Lydia Kaci, fiancée du Juge Light T'il Seran, prononça un vétéran d'une voix de stentor.

        Le reste de son discours lui échappa. Il était là, faible et inconscient, soutenu à grand-peine par les deux gardes qui l'encadraient, noyé sous des paroles dont il ne comprenait pas un mot. Finalement, après un temps qui aurait pu durer une heure comme une seconde, le Monarque de l'Inquisition se leva de son siège, ses prunelles d'acier brillant d'une inquiétante lueur vermeille.

          - Ne voyez-vous donc pas que cet homme est complètement K.O. ? demanda-t-il, vibrant de colère.
          - Messire Ayumu...
          - Silence ! J'exige que vous reconduisiez l'accusé dans sa cellule. Son Jugement est reporté à plus tard, lorsqu'il sera en meilleur état. Occupez-vous de lui correctement, cette fois-ci, termina-t-il en adressant ces paroles aux gardes.

        Se hâtant d'acquiescer, ils ramenèrent le Banni dans la Prison. Celui-ci, inconscient de ce qu'il venait de se passer, reprit mollement sa place sur sa couche et contempla fixement le mur opposé, triste et gris, comme sil s'agissait de la chose la plus captivante au monde.



          - Eh, 805 !

        Le prisonnier releva le nez du livre qu'on avait daigné lui donner ce matin-même.

          - Quoi ? lui lança-t-il avec mauvaise humeur. C'est quoi ton problème, tronche d'anus ?
          - Je préférais presque quand t'étais amorphe... grogna le garde en ouvrant la porte de sa cellule. Sors de là, c'est l'heure de ton Jugement.
          - Ouayy', c'est bon, c'est bon... Et cette fois, pas besoin de me dégoter deux gorilles.

        Ce fut donc accompagné de ce seul Juge que le Banni rejoignit la grande salle circulaire où l'attendait la Congrégation de Justice, scène à l'identique de celle qui s'était déroulée une semaine auparavant. Cette fois-ci, avec le livre sur l'histoire de Zanar qu'il avait lu, il reconnut quelques visages célèbres, ceux des chefs et sous-chefs des quatre Castes de l'Armée. Ces quatre Castes, il les connaissait aussi : l'Ordre des Justes, dirigé par Narumi Ayumu en personne ; l'Ambassade Repentie, celle qui était plus à même de juger le condamné - cela, on pouvait le savoir aussitôt que l'on avait entendu son nom - ; le Temple de la Rose, dont le meneur restait un peu en retrait - après tout, les Templiers étaient plus des mercenaires que des soldats servant leur patrie - ; et pour finir, le groupuscule des Assassins du Jugement.

          - Le Banni ci-présent est accusé du meurtre de la Juge Lydia Kaci, fiancée du Juge Light T'il Seran, répéta inlassablement le même vieillard, suivi du même ennuyant discours.

        Lorsqu'il eut fini de parler, un long silence lui répondit. Tous les regards étaient tournés vers le prisonnier. Celui-ci, le regard fier et insolent malgré sa situation précaire, eut un reniflement dédaigneux qui en étonna plus d'un.

          - T'il Seran ? Lydia ? C'est quoi, c't'histoire ? 'jamais entendu parler de ça.

        Son ton provocateur fit lever l'honorable Juge, et une vague rumeur parcourut l'assemblée.

          - Tu te moques de nous ! éructa-t-il. J'exige que...
          - Puisque j'te dis que je les connais pas, vieux chnoque ! se défendit-il.
          - Quel est donc ton nom, insolent ?

        Pour la première fois depuis le début de son Jugement, le jeune homme perdit son air confiant. Une lueur d'incompréhension s'alluma dans son regard ténébreux et, décontenancé, il se rembrunit.

          - Je... Je sais pas.
          - Cesse ton petit jeu !
          - Mais j'en sais rien, bon sang ! s'emporta-t-il. Je... J'ai... J'ai oublié...

        A cette terrible pensée, il baissa les yeux et se mit à trembler de tous ses membres. Une sueur froide coula le long de sa tempe.

          - J'ai... tout oublié...


Dernière édition par Kyllian Aa'ssän le Dim 7 Juin 2009 - 22:34, édité 6 fois
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Aa'ssän Kyllian [EN COURS] Vide
MessageSujet: Re: Aa'ssän Kyllian [EN COURS]   Aa'ssän Kyllian [EN COURS] EmptySam 6 Juin 2009 - 22:17

        Nouvelle rumeur parmi les membres de la Congrégation de Justice. Sans se départir de son calme, le Juge Suprême leva une main pour faire taire ses comparses.

          - Garde, reconduisez le prisonnier n°805 à sa cellule. Le Conseil va délibérer.

        Le jeune homme ne se rendit même pas compte que le Juge le saisissait d'une poignée ferme et le ramenait en Prison. Une heure plus tard, on revint le chercher. Le Banni fixa intensément le sieur Ayumu, qui le lui rendait bien. Puis les lèvres du Monarque de l'Inquisition s'entrouvrirent pour laisser s'échapper la sentence.

          - Prenant compte de l'amnésie du prisonnier, la Congrégation de Justice a décidé de le purger de sa peine. Il est dès lors à même d'être repenti.

        Le condamné haussa les épaules avec indifférence : cela ressemblait plus à une obligation qu'à une proposition. Et de toute façon, s'il refusait, était-il assez naïf pour penser qu'on le relâcherait gentiment dans la nature en lui demandant de regagner le Continent Mutant ? Comme si ses - prétendus - ennemis allaient lui offrir des fraises.

          - ... O.K.

        Le Juge Suprême échangea alors un regard entendu avec un homme resté en retrait au fond de la salle. Il s'approcha du Banni repenti qui affichait une mine plutôt perplexe en voyant le bâton d'acier qu'il brandissait, dans l'embout était en relief, comme pour les tampons. D'un geste vif et ferme, il le saisit par le col, balayant au passage les mèches sombres de sa nuque. Le jeune homme, pivotant aussitôt la tête, eut tout juste le temps d'apercevoir le relief du bâton rougeoyer comme une braise avant qu'il ne le lui appliquât dans le cou. Une mince volute de fumée grise s'échappa de son col, et sa réaction ne se fit point attendre.

          - Aïeeeuuuuuhh !!

        Et tandis que son bourreau relâchait sa prise, il s'écroula au sol. Il plaqua une main sur sa nuque et la palpa avec application, en quête d'une éventuelle cicatrice. Rien. Aucun relief. Aucune chaleur suspecte. Tout simplement rien. Perplexe, il leva un regard inquiet vers le Juge Suprême, qui ne broncha pas. Il se redressa alors avec prudence et lâcha son cou.

        Ce fut à ce moment-là que cela arriva. Une douleur lui transperça violemment ses côtes, et il s'affala de nouveau au sol, agité de spasmes. Sa vue se brouilla et bientôt, les membres de la Congrégation de Justice ne furent plus que de vagues silhouettes floues aux contours troubles. Cependant, il grinça des dents pour se maîtriser : il n'avait jamais aimé se donner en spectacle de telle façon, surtout s'il s'agissait d'un spectacle aussi pathétique, celui d'un homme cédant à la douleur. A la facilité.

    • Description Physique : Il fut un temps, lointain et oublié dans la mémoire de Kyllian, où il était capable de changer à volonté la couleur de ses yeux et de ses cheveux, ainsi que la longueur de ces derniers. Le prétendu nommé à cette époque Himitsu utilisait la plupart du temps son don pour amuser la galerie, notamment sa meilleure amie Mashiro, puis pour préserver l'anonymat plus tard lorsqu'il fut régulièrement envoyé en mission par l'armée. Mais après l'amnésie à laquelle il a été sujet, il a oublié ce pouvoir et jouit désormais d'un physique relativement... stable.
      C'est un jeune homme plutôt grand, dont la hauteur tourne autour du mètre quatre-vingts. Pas gros, mais pas excessivement maigre pour autant, il arbore une corpulence moyenne, ainsi qu'une musculature honorable, bien que restant fines : des années d'entraînement auront forgé son anatomie telle qu'elle est aujourd'hui. Simple mais efficace, toujours prête à la moindre éventualité. Il est agile, rapide, doué de réflexes hors du commun, tous ces faits sont indéniables ; et, sa souplesse compensant sa faible offensive qui ne lui sert à rien face à la force à l'état pur, elle lui a maintes fois sauvé la vie durant ce qu'il appelle son existence passée - celle d'avant son amnésie. Beaucoup sont surpris de constater que ce jeune freluquet d'apparence soit si doué au combat, et vif d'esprit.
      Cet étonnement ne peut être qu'accentué lorsque l'on détaille son visage. Des traits fins, réguliers : un régal pour les yeux. La peau est claire et saine, sans hâle ni pâleur. Allons donc de haut en bas, dans l'ordre des choses. Tout d'abord, un front. Un front masqué par des mèches sombres et désordonnées. Puis des sourcils droits, à l'arquage rare, qui surmontent un regard ténébreux. Deux yeux d'un noir profond, impénétrable, surmontés de cils discrets et élégants qui ne font qu'accentuer l'effet dévastateur de ses prunelles mélancoliques. On s'y égare comme dans deux grands lacs de pures ténèbres. On y perd pied, on s'éloigne de la réalité et on finit par s'y noyer. On dit des yeux qu'ils sont les miroirs de l'âme. Ils reflètent tout ou rien, la joie ou la tristesse. Que dire d'autre sur ces diamants noirs ? Allons donc, vous n'aurez qu'à le constater plus tard par vous-même, s'il advient que vous le croisiez un jour. Mais passons. Au milieu de son visage, un petit nez droit, sans défaut. Et plus bas, encore... Des lèvres fines et rosées. Des lèvres qui peuvent esquisser un sourire complice ou se tordre en un rictus de colère effrayant. Des lèvres qui peuvent prononcer des calomnies comme maintes douceurs. De quoi conquérir le cœur des demoiselles encore pures et naïves.
      Et sa voix n'est pas pour déplaire à ces colombes innocentes. Fraîche comme la candeur de l'enfance, légèrement nasillarde, son timbre semble à peu de choses près n'avoir jamais subi la mue post-adolescente. Un comble pour l'adulte 'responsable' qu'il est, du haut de ses vingt-et-une bougies.
      Au niveau des vêtements, notre garçon n'est pas bien difficile. Amples comme étroits, blancs comme noirs. Toutefois, s'il en a le choix, il aura toujours une option pour les habits légers mais résistants, et plutôt sombres. Sans doute une vieille habitude venant de son subconscient, lorsqu'il n'était qu'un assassin à la botte des Tyranniques des Preux.
      Somme toute, un jeune homme que l'on peut croiser par hasard dans la rue, ne laissant rien paraître de son appartenance à la Congrégation de Justice. Un jeune homme tout ce qu'il y a de plus gentil et de banal au physique. Au physique, seulement.

    • Description Psychique : Un caractère se forge avec le temps, avec la , selon l'histoire du personnage, aussi celui-ci est bien incomplet... Il évoluera au fil des RPs et des rencontres, bonnes ou mauvaises, que Kyllian fera.
      Kyllian est extrêmement lunatique. D'assez bonne humeur un jour, il peut se révéler exécrable le lendemain. Cela peut changer du tout au tout, et à cause d'un rien. Ou même à cause de rien. Il l'aura décidé un matin. Cela se joue sur pas grand-chose. Un coup de tête. Le pied duquel il se lève. La qualité de son repas. Pire que pile ou face. Surtout que, même si tout est fait pour lui plaire, il peut très bien se dire "Aujourd'hui, je suis de méchante humeur, alors gare à celui qui m'énervera". Pour son entourage, il reste le même, mais son humeur peut influencer grandement son degré de tolérance ou d'indulgence, même si cela revient du pareil au même au final. Et, si l'on veut garder en les gamins geignards et insolents (xD) qui ont le don de l'agacer au plus haut point, mieux vaut le rendre satisfait. Notre jeune homme est asocial. Le je-m'en-foutiste par excellence. Si on l'ignore, il se porte tout aussi bien ; mais si on le cherche, on le trouve. Déjà, rien que sa carrure n'attire pas les autres à lui. Un maintien droit, le regard fier, une moue un peu méprisante collée en permanence sur son visage magnifiquement sculpté. Et pour les quelques imprudents qui osent lui parler... Bah cela ne donne pas grand-chose. En général, il répond par "Ouay", "Ok", "Nan", ou même "Dégage, tu m'gênes". Si on est en mal de conversation, alors est bien mal tombé. Il est très conservateur et déteste l'inutile, aussi économise-t-il sa salive. La compagnie ne lui fait ni chaud ni froid, mais il est évident qu'il préfère la solitude. De toute façon, il n'y a pas beaucoup de volontaires pour tenter de percer la carapace qui s'est formée autour de lui au cours des années. Il est comme un loup. Un loup solitaire. Et comme pour le rendre encore moins désirable, il n'hésite pas à lâcher ce qu'il a à dire : ça peut faire très mal, sa langue de vipère. Très franc, il ne se soucie pas de l'impact de ses paroles sur le concerné, et se fout royalement de le blesser. Ou alors, peut-être bien qu'il y éprouve un certain plaisir... La seule personne qu'il respecte un tant soit peu est son chef - et une autre personne, mais cela, on ne parlera plus tard. Et encore, cela peut passer pour de la simple lèche. Mais la moitié du quart du texte ci-dessus ne vaut rien s'il s'agit d'une jolie fille. Calculateur, il n'éprouve aucun scrupule à manipuler les gens et considère son charme comme un don qu'il n'hésite jamais à utiliser. Il s'en amuse, même. Il s'adapte aux gens comme un chewing-gum sur un relief. Son jeu favori ? Séduire. Vous l'aurez compris, ce n'est pas un homme des plus honnêtes. La trahison et la tromperie sont son domaine. "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient." Encore l'une de ses éternelles devises. Il va là où le portent ses intérêts. Au fond de lui, il se dit libre comme l'air, et n'est d'aucun parti. Pour lui, la notion de Bien et de Mal est complètement ridicule. Il n'existe que deux camps, rien de plus. Et chaque camp croit défendre la juste cause. Le "Bien". Ce raisonnement récurent dans les méandres de son esprit le fait bien rire. Extrêmement intelligent, il réfléchit à deux fois avant de faire quelque chose. Mais cela ne signifie nullement qu'il manque d'initiative et de sens de l'improvisation. Lorsqu'il le sent, il n'hésite pas à se précipiter dans l'action, la tête baissée, bien que cela lui joue parfois des tours. Toutefois, il est pas pour autant inconscient et n'hésite pas à filer ventre à terre lorsqu'il devine qu'il n'a aucune chance. Stratège né, meneur dans l'âme, c'est un maniaque bien organisé qui ne supporte pas les erreurs - inutiles. Il est très sensible à ce propos et s'irrite facilement. Cela marche également dans le sens où il n'a pas l'habitude que quelque chose lui résiste. Acharné, il va alors recommencer sans relâche, jusqu'à atteindre son but. Honorable... Mais n'est-ce peut-être qu'un reflet de son enfance oubliée d'enfant pourri-gâté. Il a tendance à tout ramener à lui et parfois même - mais plus rarement - à culpabiliser. Plutôt complexe au final, notre garçon... Après avoir vu tout cela, vous devez vous dire que Kyllian n'est qu'un saligaud de première, taciturne et sournois x) Il n'y a qu'avec une seule personne qu'il se révèle... agréable. Lavy Kamikaze. Le premier homme avec lequel il s'est lié d'amitié après qu'il soit devenu amnésique. D'ailleurs, il s'est tellement attaché à lui... que cela en devient parfois insupportable. En sa compagnie, il est mièvre, jovial, et suit le Magistrat de l'Exemption dans le moindre de ses mouvements. Comme s'il n'avait pas de personnalité... comme s'il était son ombre.

    • Qualités :
    • Défauts :


    • Comment avez-vous trouvé Zanar Requiem ? On se le demande.
    • Pourquoi vous êtes-vous inscrit sur Zanar Requiem ? Pourquoi pas.

    • Est-ce un Double-Compte ? Eh ouii, encore une fois ! Zeth Angliak à supprimer.
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